Mariages à l’algérienne (65e partie et fin)
Par K. Noubi
Résumé de la 64e partie n Lakhdar rentre de l’étranger. Il n’est pas encore au courant que sa femme est enceinte. Il attend des explications.
Dès qu’il est entré, Souhila s’est cachée. Sa belle-mère et son beau-père se sont enfermés avec lui et doivent lui expliquer la chose de l’Endormi. Mais va-t-il y croire ?
La porte s’ouvre.
— Souhila !
Elle se rend dans la pièce.
— Tu ne viens pas voir ton mari ? dit la belle-mère.
Elle lui fait un clin d’œil, comme pour lui dire que tout s’est bien passé et s’en va, suivi de son mari.
Elle entre dans la pièce et ferme la porte.
— Tu as fait un bon voyage ?
— Tu m’as inquiété avec ta première lettre…
— Je ne savais pas comment te présenter la chose…
Il éclate de rire.
— Bien sûr, tu m’aurais dit que tu étais enceinte…
Elle baisse les yeux.
— Ce n’est pas ta faute !
Elle lève les yeux.
— Ce n’est pas…
— Je sais, avec l’Endormi, tout s’explique !
Il essaye de lui expliquer le phénomène.
— Tu sais, ce sont des choses qui arrivent… L’enfant s’endort gentiment dans le sein de sa mère, puis, brusquement, se remet en gestation !
Il sourit.
— Tu te rappelles, avant mon départ à l’étranger, tu t’es fait belle…
Souhila baisse les yeux.
— Tu te rappelles cette nuit ?
— Oui, dit-elle.
— Tu m’avais dit que tu voulais avoir un fils, mais tu ne pouvais l’élever qu’après mon retour !
— Oui, dit-elle, ce n’est pas ma faute !
Elle le regarde.
— Lakhdar, je voudrais te dire quelque chose…
Il secoue la tête.
— Non, non, ne dis rien… Père et mère m’ont expliqué…
— Je dois te dire quelque chose d’autre !
— Et moi, je ne veux rien entendre…
Il retourne trois jours après. Sept mois après, il reçoit une lettre.
«Ta femme a accouché d’un garçon, mais Dieu ne vous l’a pas destiné, puisqu’il est mort, peu après la naissance».
— Dieu fait bien les choses, dit Lakhdar.
K. N.
10 juillet 2009
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