Mariages à l’algérienne (60e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 59e partie n Souhila a un retard dans son cycle menstruel. Elle s’affole et se confie à sa belle-mère qui lui conseille d’avorter !
Zohra revient sur la question de l’avortement. Elle oblige sa belle-fille à absorber des plantes abortives.
— Tu ne tarderas pas à faire une fausse couche !
Mais la fausse couche ne se produit pas. Elle la charge de faire les durs travaux, lui demande de déplacer des meubles imposants, mais sans résultat : le bébé reste bien accroché.
— Je n’en veux pas ! crie Souhila.
Mais elle n’ose pas aller voir le médecin ou la rebouteuse qui l’aurait aidée à avorter…
C’est alors que Souhila décide de tout raconter à sa mère. La mère, Mériem, est atterrée.
— Comment as-tu pu garder ce secret ?
— Ma belle-mère m’a interdit de t’en parler !
— Comment cela, à moi, ta mère ?
— C’est après tout ta sœur, elle ne voulait pas te faire de la peine !
— Je la remercie, mais à deux, nous aurions peut-être trouvé une solution !
— Elle veut que je me fasse avorter !
— Il y a trop de risques !
— Et c’est péché !
Mériem se serre les mains.
— Ah, si ton mari était là… Les choses auraient été plus faciles !
— Personne ne saurait d’où vient l’enfant ! Mais ma conscience…
Mériem s’emporte.
— Tu veux ménager ta conscience où sauver ton honneur…
Souhila pleure.
— Hélas, j’aurais aimé préserver les deux !
— Tu dois choisir, ma fille !
Elle lui prend la main.
— Je dois voir ta belle-mère…
— Elle a cherché toutes les solutions !
Mériem sourit.
— Je crois qu’elle a dû en oublier une !
Souhila regarde sa mère.
— Tu peux me dire de quoi il s’agit ?
Mériem rit.
— Tu ne le sauras que si ta belle-mère me donne son accord !
— Elle te le donnera, j’en suis sûre !
— Il faut que je la voie… Je crois que ce sera une solution qui va satisfaire tout le monde… et sauver l’honneur de la famille !
— Je suis pressée de connaître cette solution miracle ! (à suivre…)
K. N.
9 juillet 2009
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