56.Mariages à l’algérienne (56e partie)

Mariages à l’algérienne (56e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 55e partie n Souhila a été agressée par un inconnu, alors qu’elle rentrait chez elle. Elle est dans un état désespéré.

Elle pousse la porte.
— Tu as mis du temps pour venir, dit sa belle-mère, Zohra.
— Il y avait très peu de fourgons !
Zohra rit.
— Pourquoi ne dis-tu pas que tu as passé du temps chez la couturière ?
— Non, non…
— Si, si…
Elle regarde sa belle-fille, qui est en même temps sa nièce.
— Je comprends, tu es souvent à la maison et tu t’ennuies…
Souhila a envie de pleurer.
— Je t’assure que je me serai bien passée de cette visite !
— Encore heureux que ton beau-père ne soit pas rentré… Il n’aime pas quand tu traînes dehors… C’est son caractère !
Oui, heureusement que son beau-père n’est pas rentré : il lui aurait demandé des explications sur son retard.
— Je crois que je vais prendre un bain, dit Souhila.
— Les enfants reviennent de l’école, tu devrais d’abord leur donner leur goûter…
Ses deux enfants lui sourient.
— Vous allez m’attendre les enfants ?
— Oui, maman !
— Alors, je prends mon bain…
Elle s’enferme dans la salle de bains. Mais au lieu
de prendre une douche, elle se met à pleurer. Elle reste là, à se morfondre pendant un moment, quand sa belle-mère qui passe par-là, l’entend.
— Souhila, que se passe-t-il ?
— Rien, rien…
— Si, il se passe quelque chose…
— Laisse-moi !
— Ouvre tout de suite cette porte !
— Je ne peux pas !
— Si tu ne le fais pas, je le dirai à ton beau-père et tu seras bien obligée de tout lui dire ! Alors, qu’est-ce que tu décides de faire ?
Souhila hésite un moment.
— Ouvre ! ordonne encore la belle-mère
Souhila ouvre.
— Pourquoi ne me laisses-tu pas tranquille ?
— J’ai compris qu’il s’est passé quelque chose.
— Ce que tu vas entendre ne va te plaire…
— Raconte quand même ! (à suivre…)

K. N