L’affaire Marie Besnard (8e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 7e partie n Marie est accusée d’avoir usé de sorcellerie pour détruire un château. Heureusement qu’on n’est pas au XVIIe siècle : elle aurait été brûlée pour sorcellerie !
Le 16 janvier 1949, c’est au tour de la mère de Marie de partir. Elle a été emportée par une épidémie de grippe, mais à Loudun, c’est la consternation :
«elle se débarrasse de sa mère !»
Cependant, trois mois après l’incendie du château des Massip, la maison qu’occupe madame Pintou est cambriolée.
Rappelons que madame Pintou habite l’ancienne maison de la sœur de Léon, dont celui-ci et, à sa mort, Marie a hérité.
Or, depuis quelque temps, Marie a vendu la maison, et le nouveau propriétaire veut l’expulser.
Quand la police arrive, elle découvre vite qu’il ne manque apparemment rien dans la maison. Une porte a été fracturée, un édredon est étalé dans le jardin, et une bouteille de gaz a été jetée dans la cour. C’est alors que l’inspecteur Normand, celui qui avait enquêté sur la prétendue sorcellerie de Marie, décide de se rendre dans les Alpes où madame Pintou se trouve.
— Votre maison a été cambriolée, dit-il.
Mais il s’empresse d’ajouter :
— ne vous inquiétez pas, rien n’a été pris !
Il s’attend que madame Pintou s’explique sur ce qui semble n’être qu’une parodie de cambriolage. Mais madame Pintou s’attaque à Marie Besnard.
— elle a fait exprès de vendre la maison, pour m’en faire déloger !
— je croyais que vous étiez amies !
— au temps de Léon, oui, mais depuis sa mort…
L’inspecteur se rappelle les rumeurs.
— vous avez assisté à la mort de Léon Besnard…
— oui !
Et elle éclate.
— vous savez pourquoi elle en a voulu à Massip ? C’est parce qu’il a rapporté des propos qu’il ne devait pas rapporter…
— et qu’a-t-il rapporté ?
— des révélations que je lui ai faites…
L’inspecteur hoche la tête.
— vous pouvez me les faire à moi ?
— bien sûr… J’ai dit à Massip et à d’autres que le jour de sa mort, Marie a versé dans la soupe de son mari, un produit…
— il vous a dit qu’elle est la nature de ce liquide ?
— non, il a dit qu’il y avait déjà du liquide dans son assiette…
— ensuite ?
— il s’est trouvé mal, j’ai vu son état empirer, et je l’ai vu mourir !
— et sa femme ?
— elle n’était pas au courant de la confidence qu’il venait de me faire ! (à suivre…)
K. N.
7 juillet 2009
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