L’affaire Marie Besnard (6e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 5e partie n Plusieurs personnes de l’entourage de Marie Besnard meurent. Le dernier à rendre l’âme est son beau-père.
Le 16 janvier 1941, c’est la mère de Léon et de Lucie qui meurt d’une congestion pulmonaire. Léon, qui en veut à sa sœur, qui aurait obligé sa grand-tante à le déshériter, ne veut pas voir sa sœur.
— je n’ai rien à faire avec elle !
Lucie, qui réside dans la maison familiale, fait dire à Léon qu’il n’aura rien de l’héritage paternel.
— ta Marie, lui dit-elle, n’aura rien : pas un drap, pas une fourchette, pas une assiette !
Mais deux mois après, on retrouve Lucie, pendue à un escalier. La rumeur va parler encore à Loudun.
— on a entendu Léon menacer d’étrangler sa sœur !
— il a aussi menacé son père !
— le père est mort empoisonné, c’est sa sœur qui est morte, étranglée !
— il paraît que sous l’escalier où elle s’est pendue, il y a avait un coffre plein d’argent !
— c’est le père qui l’aurait remis à sa fille, avant sa mort, Léon et Marie l’ont su !
— alors, on comprend pourquoi elle meurt si vite…
Mais il faut dire qu’à Loudun, personne ne regrette Lucie, une femme querelleuse et acariâtre. Le 27 décembre 1941, c’est la veuve de Toussaint Rivet, l’ami de Léon, qui meurt d’urémie. Marie, après la mort de son mari, est devenue sa confidente. Les Besnard venaient de lui acheter une maison, en rente viagère, mais la pauvre femme est morte, avant d’avoir fait le premier versement. Peu après l’enterrement, un notaire appelle Marie pour lui apprendre qu’elle hérite de toute la fortune de madame Rivet. Il va se passer trois années, avant qu’il n’y ait un autre décès dans l’entourage des Bernard. En l’espace de huit jours, ce sont deux cousines, recueillies par les Besnard, Pauline et Virginie Lalleron, qui meurent. Le 25 octobre 1947, Marie et Léon invitent un ami, monsieur Barodon, à la ferme des Liboureaux, l’ancienne maison de son père dont Marie a hérité. C’est Marie qui prépare le dîner. On mange joyeusement, puis on retourne à Loudun.
Léon est aussitôt pris de malaise et se fait aliter.
— je fais appeler le médecin ? demande Mary.
— oui, dit Léon.
Elle appelle le docteur Gallois. Il l’examine aussitôt et fait appeler un autre médecin, le docteur Chauvenet. Mais l’état du malade empire. Marie est inquiète, ainsi qu’une amie de la famille, madame Pintou. C’est en fait une «petite amie» de Léon, mais pour se concilier Marie, elle en a fait aussi une amie. Marie et Léon lui ont cédé la maison où habitait Lucie. Cette maison n’est pas loin de celle des Besnard, et madame Pintou fait de fréquentes visites aux Besnard. Ce jour-là, madame Pintou est chez les Besnard et assiste à l’agonie de Léon qui, malgré les soins prodigués, meurt. (a suivre…)
K. N.
7 juillet 2009
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