Mariages à l’algérienne (51e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 50e partie n Mohammed accepte toutes les conditions imposées par la famille de Hadjar. Il l’aime trop pour la contrarier.
C’est la fête, mais les sœurs de Mohammed ne sont pas contentes.
— On dirait un deuil !
— Ni musique, ni tambour, ni danse ! A quoi cela sert, une fête comme celle-ci ?
Zineb les calme.
— Après la fête, nous ferons le sboue, (le 7e jour du mariage), vous pourrez faire la fête, tant que vous voulez !
— La fête, c’est aujourd’hui… A quoi cela sert-il d’avoir des toilettes et de ne pas les exhiber ?
— Il y aura d’autres occasion !
— C’est triste !
On n’a même pas loué une salle des fêtes – la famille de Hadjar est contre –, on s’est donc contenté du logement familial, où, d’ailleurs, seuls les proches parents ont été invités.
On sert le dîner puis on désigne une voiture pour aller chercher la mariée.
— Je n’irai pas, dit Nassima.
— Moi non plus, disent les deux sœurs.
Il n’y aura que deux voitures dans le cortège.
La mariée, comme convenu, est recouverte d’un voile épais. Dans la chambre nuptiale où on l’installe, on lui demande d’enlever son voile.
— Tu vas respirer un peu !
Mais elle fait un signe de tête pour signifier son refus. La fille qui l’accompagne explique.
— Elle ne parlera qu’à son mari !
Et cette fille va rester avec elle, toute l’après-midi. Zineb vient apporter le dîner de la mariée.
— Elle ne mange pas, dit l’accompagnatrice.
Zineb ne peut s’empêcher de dire.
— Quelle fille bizarre !
Nassima va retrouver sa mère.
— Et si on la forçait à se dévoiler ! On verrait au moins sa coiffure !
Vas-y toi-même, dit Zineb.
La jeune fille entre dans la chambre nuptiale.
— Et si tu te dévoilais ? Mes sœurs voudraient te voir…
Mais c’est l’accompagnatrice qui répond.
— Vous la verrez demain !
— Et pourquoi pas maintenant !
— Non !
La fille se lève.
— Allez-vous-en !
— C’est la femme de notre frère !
— Votre frère a accepté nos conditions…
Nassima qui ne veut pas provoquer de conflit, se retire. (à suivre…)
K. N
7 juillet 2009
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