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La réclusion solitaire

4 juillet 2009

1.Lu pour vous

Titre : La réclusion solitaire
Auteur : Tahar Ben Jelloun
Editeur : Denoël (1976 – Paris)
 
 
Ce petit roman
est un long cri de souffrance, un délire poétique d’une douloureuse intensité, d’une trouble profondeur, où se diluent les événements, où se dissolvent les repères narratifs.


Le narrateur, qui s’exprime à la première personne, est un
immigré marocain dans la France des années soixante-dix. Ces premières charretées de travailleurs venus tout droit de zones rurales misérables du Maroc où ils étaient recrutés par camions entiers vécurent solitaires, dans la chambre triste d’un hôtel minable ou d’un foyer d’immigrés, envoyant un maximum de mandats à la famille restée au pays.
Le lecteur peut entrevoir des bribes d’histoire, deviner des amours, imaginer un crime, se faire, en quelque sorte, son cinéma.
Le récit est cassé, comme est brisé l’homme qui parle.
La chambre est la
malle où se recroqueville, étant lui-même son seul bagage, pour ses voyages intérieurs.
Dans la malle est l’
image, l’image du poète, l’amour du poète, sa compagne la plus exigeante et la plus soumise. L’homme est dans la malle avec l’image, il voyage dans la malle immobile, mais il la porte en lui, dans la violence de sa vie quotidienne, dans ses rêves nostalgiques, dans ses rencontres furtives, ses histoires brèves, à peine ébauchées, ses liaisons vagues, comme celle qu’il vit sur quelques pages avec Gazelle, la Libanaise déchirée par la guerre.
Le texte coule à gros bouillons, comme l’eau de l’orage dans l’oued, heurté, dense, précipité, charriant des pierres coupantes, grondantes, violentes.
Tahar Ben Jelloun raconte de l’intérieur une réalité qu’
ont vécue, sans se plaindre, ces déracinés, qui ont construit la France, qui ne les en a jamais remerciés, et qui n’auront eu comme salutations distinguées que les éructations lepénistes…
C’est cela, l’Histoire. Merci, Monsieur Ben Jelloun.
Patryck Froissart, le 12 février 2006 

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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