Titre : Le premier siècle après Béatrice
Auteur : Amine Maalouf Editeurs : Grasset et Fasquelle (1992)
157 pages en Livre de poche
Ce livre est à la fois un roman, un document, une œuvre d’anticipation, et une leçon, ou un avertissement.
Le narrateur et personnage central, entomologiste spécialiste des coléoptères, est amené à s’intéresser à une poudre traditionnelle égyptienne vendue dans un petit récipient en forme de scarabée, prétendument capable de favoriser la naissance d’héritiers mâles. Ce qui n’était, séculairement, que charlatanisme et superstition archaïques sans effet réel devient un problème politique, à l’échelle mondiale, lorsque des chercheurs sans scrupules parviennent à fabriquer, puis à écouler massivement, sous le manteau des traditions, un produit chimique efficace qui fait chuter de façon dramatique le nombre des naissances de filles, dans un schéma catastrophe qui s’appuie sur les préjugés culturels ancestraux considérant comme valorisante pour la famille la mise au monde d’un garçon, et qui amplifie les méthodes plus « artisanales » qui consistaient jusque là, dans un certain nombre de régions, à provoquer couramment l’avortement d’embryons de sexe féminin. Le roman, publié chez Grasset en 1992, met en scène une situation qui se développe à partir de 2000, année de la naissance de Béatrice, la fille du narrateur (d’où le titre). Il s’agit donc d’anticipation. Amine Maalouf, sur la question centrale du livre, apparaît, comme dans ses autres œuvres, comme un visionnaire, extrêmement lucide, qui analyse, avec une précision scientifique, les conséquences des comportements de l’homme sur le présent et le futur de sa propre espèce. En effet, des rapports de plus en plus fréquents, précis et alarmants font état actuellement d’un déficit croissant de filles, en Inde et en Chine notamment, qui donnent un éclairage réaliste à la fiction décrite par Maalouf. On compterait en 2006 un déficit mondial de 70 millions de filles, et des revues dignes de foi nous annoncent, si rien n’est fait pour inverser la tendance, un effondrement démographique majeur dès 2050. C’est exactement le scénario du livre de Maalouf… A méditer, en vue d’une action militante. Patryck Froissart, St Benoît (Réunion), le 22 septembre 2006
5 juillet 2009 à 4 04 45 07457
Le Premier Siècle après Béatrice
d’Amin Maalouf
[Littérature francophone]
Editeur : LGF
Publication : 23/2/1994
Résumé du livre
Après s’être livré à la rédaction de plusieurs ouvrages d’inspiration historique, Amin Maalouf tente cette fois une projection dans le futur. Un futur ravagé par la découverte d’une substance favorisant la naissance des garçons au détriment de celle des filles… Quand la fiction flirte avec les préoccupations réelles…
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5 juillet 2009 à 4 04 46 07467
Les citations
«Quand on me dit qu’une personne est arrivée, je suis tentée de demander où, et par quels moyens, et dans quel but ! Seuls se félicitent ceux qui se savent incapables d’aller plus loin.»
[ Amin Maalouf ] – Extrait de Le Premier Siècle après Béatrice
«Les médias reflètent ce que disent les gens, les gens reflètent ce que disent les médias. Ne va-t-on jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroirs ?»
[ Amin Maalouf ] – Extrait de Le Premier Siècle après Béatrice
«L’amour comme dérobade, l’étreinte comme ultime argument, la jouissance en points de suspension.»
[ Amin Maalouf ] – Extrait de Le Premier Siècle après Béatrice
Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup
5 novembre 2010 à 10 10 53 115311
expliquer « quand on me dit qu’une personne est arrivée,je suis tentée de demander ou,et par quelle moyen,et dans quel but!seul se félicitent ceux qui se savent incapable d’aller plus loin »
et »les medias refletent ce que disent les gens,les gens reflétent ce que disent les medias.ne vatons jamais se lasser de cet abrutissant jeu de miroira? »
reponder le plus vite possible svp