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Le périple de Baldassare

3 juillet 2009

1.Lu pour vous

Titre : Le périple de Baldassare
Auteur : Amin Maalouf
Editeur : Grasset & Fasquelle (2000)
Format : Poche
506 pages

Nous sommes en 1665. Les thèses millénaristes circulent dans le monde connu, chrétien, musulman, juif, transversalement, annonçant que 1666, l’année de la Bête, forcément, puisqu’elle comporte trois fois le nombre six, sera celle de l’Apocalypse.
Baldassare, descendant d’une grande famille génoise installée dans le commerce des antiquités et du livre rare à Gibelet (ville du Liban connue dans l’Antiquité sous le nom de Byblos), vend étourdiment le livre de Mazandarani, Le Centième Nom, qui vient de lui être légué par le vieil Hadj Idriss.
Malheur !
Le Centième Nom, comme l’indique son titre, renferme entre ses lignes ésotériques le centième nom de Dieu, dont seuls quatre-vingt-dix neuf sont révélés dans le Coran.
Ce nom secret, si quelqu’un le découvre et le prononce, est le seul talisman capable d’attirer la clémence du Créateur et de repousser la fin des temps.
Baldassare, ayant réalisé son erreur, et bien qu’il s’affirme à lui-même qu’il ne croit pas à ces prédictions superstitieuses, quitte Gibelet sur les traces de l’acheteur, le chevalier franc Hugues de Marmontel, émissaire de la Cour de France, en compagnie de son commis, de ses deux neveux, et d’une belle femme de Gibelet, Marta, qui recherche la preuve de la mort de son mari, disparu depuis des lustres du côté de Constantinople, afin de pouvoir se remarier.
C’est le début du périple de Baldassare, une odyssée haletante qui le mènera par monts, vaux, mers, amours, catastrophes et rebondissements, à Tripoli, Alep, Constantinople, Smyrne, Chio, Gênes, Minorque, Tanger, Lisbonne, Amsterdam, Londres, Calais, Paris, Gênes à nouveau, avant qu’il prenne, de Gênes à Gibelet, le chemin du retour.
Le roman se présente comme une succession de journaux de voyage tenus méthodiquement du 24 août 1665, jour de son départ de Gibelet, au 31 décembre 1666, jour où s’achève l’année fatidique sans que se soient réalisées les prédictions des prophètes en tous genres ayant fleuri pendant deux ans dans les villes et campagnes chrétiennes, juives et musulmanes.
L’époque et les lieux du récit permettent à Amin Maalouf d’exploiter à plein rendement son talent de romancier historien, puisque, entre autres exemples, il nous fait rencontrer à Smyrne le prophète juif Sabbataï Tsevi (1626-1676), nous fait revivre le gigantesque incendie de Londres (septembre 1666), entraîne son héros dans les batailles navales de la guerre anglo-hollandaise…
La quête du livre sert de prétexte, au sens littéral du terme. Elle est chimère, et vogue en rond, puisque Baldassare part de Byblos (qui signifie Livre) pour revenir à Byblos, comme Candide revient cultiver son jardin. Mais si elle assimile le héros, comme souvent chez Maalouf, à une embarcation ballottée par l’Histoire, qui tourne, insensée, sur elle-même, elle est paradoxalement riche de sens : elle embrasse les trois religions…du Livre, les mêle, les assimile, les imbrique, nous montre à la fois comment elles pouvaient coexister il y a trois siècles et combien, déjà, elles servaient de véhicules à bien des obscurantismes, à de dangereuses superstitions, à de récurrents fanatismes.
C’est du grand roman, c’est du Maalouf, c’est magistral.
Patryck Froissart, St Benoît, le 11 avril 2007

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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3 Réponses à “Le périple de Baldassare”

  1. Artisans de l'ombre Dit :

    Résumé du livre

    1665. Le monde est en proie à l’inquiétude et à la peur : l’année de la Bête avance, brandissant le sceptre menaçant de l’Apocalypse. Baldassare Embriaco, Gênois d’Orient et négociant en curiosités, part à la recherche du ‘Centième nom’, un livre sacré censé délivrer ce monde désespéré des malheurs qui l’accablent. Par-delà les mers, d’Alep à Constantinople, de Smyrne à Gênes et Londres, au contact de pays en déroute et de cités en feu, il va connaître les tromperies et désillusions mais aussi rencontrer l’amour… Un ouvrage fascinant.
    Le Périple de Baldassare
    d’Amin Maalouf
    Editeur : LGF
    Publication : 6/3/2002

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  2. Artisans de l'ombre Dit :

    Avis de CordeliaL
    Août 1665 : quatre mois nous séparent de l’Apocalypse révélée par Saint Jean… Beaucoup recherchent un ouvrage – « Le dévoilement du nom caché » – qui révèlerait le centième nom d’Allah ayant la faculté, s’il était simplement prononcé, d’éviter l’Apocalypse. Ce livre, Baldassare Embriaco l’a eu en sa possession, mais il l’a vendu à H. de Marmontel, un émissaire de la cour de France. Baldassare, décide alors de repartir à sa recherche. Sa quête l’entraîne dans un périlleux voyage. Il y croise le chemin de nombreux personnages, cèle de solides amitiés, se confronte à de dangereux individus, traverse les tempêtes et les guerres de religion; et surtout retrouve l’amour en Marta, son amie de jeunesse. C’est le récit de ce voyage qu’ A.Maalouf nous livre ici, sous la forme d’un journal, où se mêlent avec habileté , dans une langue que l’auteur manie avec talent , aventures intimes et récit historique. Mais « Le périple de Baldassare » n’est pas un livre d’histoire : s’il est largement documenté, il nous livre avant tous les aventures d’un commerçant génois, ses réflexions face à la corruption, aux tromperies, à l’intolérance, aux croyances, et aux amours déçues, dont il est toujours témoin et souvent victime. Pour son sixième roman, l’auteur nous entraîne dans un passionnant récit où se succèdent instants d’intimité, de plénitude et de sérénité, moments d’introspection et de vive réflexions, et aventures rocambolesques dans une « chaude » ambiance de fin du monde.

    Dernière publication sur 1.Bonjour de Sougueur : Mon bébé, Justin, me manque beaucoup

  3. Warda. Dit :

    Ce centieme nom exoste il vraiment ? ce n’est pas probable – Merci A vous Monsieur Amin Maalouf vos livres sont particulièrement extraordinaire – vous etes un Grand Monsieur plein de Savoir – Bon courage a vous. Une lectrice d’Algérie. Warda.

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