Mariages à l’algérienne (44e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 43e partie n Mohammed s’est épris d’une femme habitant non loin de son quartier. Il demande à sa mère d’aller la voir.
Zineb et sa fille aînée, Nassima, vont l’après-midi même chez la fille. Mohammed les a accompagnées jusqu’à l’immeuble où habite la fille.
— allez, viens avec nous !
— non, non, allez-y toutes seules !
Elles frappent à la porte. Une femme leur ouvre la porte.
— oui ?
— Nous venons en visiteuses !
La femme comprend aussitôt de quoi il s’agit.
— entrez, entrez, vous êtes les bienvenues !
Elles entrent. La femme les conduit au salon. Zineb lance sur le ton de la plaisanterie.
— il paraît que vous avez des filles à marier ?
La dame rit.
— Oui, ce n’est pas ce qui manque ! Mais asseyez-vous !
— vous avez de charmantes filles !
— qui vous a guidées chez nous ?
— c’est notre fils, dit Zineb.
— il connaît donc nos filles ?
— Oh, non, Mohammed est très timide. Il m’a montré où habite la fille et il m’a demandé d’aller demander sa main !
— ah, c’est mieux, quand la fille plaît au garçon !
— je pense alors que les parents n’ont plus qu’à établir les relations !
— c’est vrai !
La femme sort du salon, elle revient quelques instant après.
— Fadhéla va vous apporter des rafraîchissements !
Zineb et Nassima se regardent : Mohammed a parlé d’une fille qui s’appelle Hadjar. Fadhéla arrive, un plateau à la main.
— voilà, notre Fadhéla, dit sa mère.
Elle pose le plateau, puis embrasse les deux visiteuses et se retire aussitôt.
— mais reviens ! crie sa mère, reviens !
Comme la jeune fille ne revient pas, la mère s’exclame :
— ah, mon Dieu, quel caractère !
Elle se tourne vers Zineb.
— tu vois, ton fils n’est pas le seul à être timide !
— euh… dit Zineb.
— c’est-à-dire, dit Nassima.
La mère regarde les femmes.
— quoi, dit-elle, Fadhéla ne vous convient pas ?
A ce moment-là, on frappe à la porte.
— ce n’est pas Fadhéla qui va ouvrir, elle a dû s’enfermer dans sa chambre. Je vais ouvrir
— Allez-y, dit Zineb. (à suivre…)
K. N.
3 juillet 2009
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