Mariages à l’algérienne (41e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 40e partie n Fettouma s’est remariée à son tour. Son mari, qui a déjà quatre enfants, n’en veut pas de nouveaux. Mais dès le premier mois, elle tombe enceinte.
Dahbia, l’apprend très vite : son ancienne belle-fille est enceinte ! Elle se garde de le dire à Arezki, qui, elle le sait, tient toujours à sa première femme. Comment cette femme, qu’elle a déclarée stérile, peut-elle concevoir ? C’est alors que le doute l’a prise : et si c’était son fils qui est stérile ?
— Non, non, un homme ne peut être stérile !
Elle se met alors à surveiller sa nouvelle belle-fille.
— Qu’attends-tu pour nous donner un enfant ?
— Je fais de mon mieux, dit la jeune femme.
— Tu ne vas pas nous faire le tour de la première… Tu n’es pas stérile, n’est-ce pas ?
— Non, non, je ne suis pas stérile !
— C’est ce que nous allons voir !
Dahbia garde le secret mais, à quelques mois de là, Arezki rencontre Fettouma qui revient chez elle, avec son mari. Non seulement, il ne s’attendait pas à la voir, mais elle est enceinte ! Il la regarde, hébété.
La jeune femme lui sourit. Ainsi, elle n’est pas stérile…
Il rentre chez lui, précipitamment.
— Mère, mère…
— Qu’y a-t-il ? demande dahbia.
— Je viens de voir Fettouma.
— Et alors ?
— Elle est enceinte.
Dahbia, se tait.
— Tu le savais ? demande-t-il.
— Oui… Mais à quoi bon te le dire !
— Mais si elle n’est pas stérile, je n’aurait pas dû la répudier ! J’y tiens toujours !
Dahbia a un sourire ironique.
— Tu ne veux pas dire que tu veux l’arracher à son mari ?
— Pourquoi ? dit le jeune homme.
— C’est de la folie… Elle ne voudra jamais…
Arezki se tient la tête entre les mains.
— Je n’aurais pas dû la répudier !
— Ce qui est fait est fait… Maintenant, tu devras songer à te soigner…
Il se rappelle alors le médecin qui lui avait demandé de consulter. Il ne l’a dit, ni à sa femme ni à sa mère. Les choses auraient peut-être été différentes ! Mais au bout d’une année, la situation ne change pas.
— Ne vous désespérez pas, dit le médecin, il existe des médicaments…
En attendant, il va vivre dans le désespoir… Si au moins Fettouma était avec lui pour le soutenir (à suivre…)
K. N.
3 juillet 2009
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