Mariages à l’algérienne (40e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 39e partie n Arezki s’est remarié. Sa mère, comme toute la famille, attend avec impatience que sa femme tombe enceinte…
Quelque temps après, des visiteuses viennent demander la main de Fettouma.
— C’est pour notre frère, il vient de perdre sa femme et il a quatre enfants.
La jeune femme refuse.
— C’est encore un jeune homme plaide l’une de ses sœurs. Il a presque l’âge du mari que tu viens de quitter !
Yamina interroge.
— Vous savez pourquoi elle est revenue ?
— Oui, dit la sœur, elle est stérile !
Yamina soupire.
— En réalité, sa belle-famille dit qu’elle est stérile, mais le médecin qui l’a vue a dit qu’elle n’avait absolument rien !
La sœur sourit.
— Nous, ce qui nous intéresse, c’est justement qu’elle soit stérile…
— Ah, bon, dit Yamina
— Oui, notre frère ne veut plus d’enfants… Il a quatre garçons, ça lui suffit !
— Alors, puisque c’est comme ça…
— Il faut que ta fille accepte ! Et puis, elle aura sa maison, nos parents sont morts depuis longtemps…
Le parti est vraiment bon, mais Fettouma, qui tient encore à Arezki, refuse. Mais sa mère parvient à la faire fléchir. Elle ne trouvera pas mieux !
La demande est acceptée et Fettouma se marie. Son nouveau foyer est agréable. Elle vit en effet seule et son mari et ses beaux-fils sont très gentils avec elle. Arezki l’apprend et en parle à sa mère.
— Fettouma s’est remariée !
— C’est tout à fait naturel, dit Dahbia, tu t’es mariée avant elle !
— J’aurais aimé qu’elle ne le fasse pas de sitôt !
— Tu tiens à elle, n’est-ce, pas ? Il faut l’oublier… Là où elle est partie, elle n’a pas besoin d’enfants… Son mari en a quatre !
Cependant, Fettouma, dès le premier mois de son mariage, est surprise de ne pas avoir son cycle mensuel.
— Que se passe-t-il ? demande-t-elle, je suis malade ?
Elle en parle à son mari qui l’emmène chez le médecin.
— Vous êtes enceinte, madame !
— Quoi ! s’écrie-t-elle
— Oui, enceinte
— Il va falloir vous examiner au cours des mois suivants…
La jeune femme ne tient pas en place. Elle va aussitôt chez sa mère et lui apprend la nouvelle.
— Je savais que tu n’étais pas stérile ! (à suivre…)
K. N.
2 juillet 2009
Non classé