Mariages à l’algérienne (31e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 30e partie n Contrairement à l’usage, Arezki veut épouser une fille qui n’appartient pas à la famille. Sa mère le soutient.
Le mariage a eu lieu l’été suivant et Arezki s’entend merveilleusement avec sa bru, Fettouma. Même les autres membres de la famille s’entendent avec la nouvelle arrivée.
— ta femme est une brave fille, dit Dahbia, ce qu’il faut, maintenant, c’est qu’elle te donne de beaux enfants !
Mais six mois, après, Fettouma n’est toujours pas enceinte !
— que se passe-t-il ? demande Dahbia.
— je ne sais pas, dit la jeune femme, gênée.
— tu prends des précautions ? demande Dahbia.
— non, non, j’ai envie d’un enfant !
— peut-être que dans ta famille, les grossesses n’arrivent pas rapidement…
— Non, non, ma mère était enceinte après son premier mois de mariage…
On attend encore quelques mois, et comme rien ne se produit, Dahbia pense aussitôt à un sortilège. Elle sait que certaines personnes malintentionnées, lient les nouvelles mariées, les empêchant, par magie d’avoir des enfants.
— nous allons consulter un cheikh, dit Dahbia.
— tu crois que j’ai été victime d’un acte malveillant ?
— oui, nous avons beaucoup d’ennemis… Et, puis, beaucoup de filles auraient voulu épouser Arezki !
On va donc consulter le cheikh qui «découvre» que la jeune femme est victime d’un sortilège et lui prescrit un antidote.
— qu’elle fasse ce que je lui dis et tout rentrera dans l’ordre !
Fettouma fait donc ce que le taleb lui dit, mais une année passe, sans que la grossesse, tant attendue, se produise.
— cela devient inquiétant, dit Dahbia.
— et si je l’emmenai consulter un médecin ? demande Arezki.
— pour quoi faire ? Elle a été victime d’un puissant sortilège…
— cela ne lui fera pas de mal…
— alors emmène-là…
Arezki emmène sa jeune épouse chez un gynécologue qui lui fait des tests.
— votre femme est tout à fait fertile, dit le médecin.
— mais alors, pourquoi n’est-elle pas enceinte ?
— il faudra vous examiner, vous aussi, dit le médecin.
Arezki est surpris par la demande.
— nous n’avons jamais eu de problème de stérilité dans la famille !
— on ne sait jamais…
Mais le jeune homme refuse de se laisser examiner. De toute façon, il n’en parle ni à sa femme ni à ses parents.
— le médecin a dit que Fettouma n’avait pas de problèmes ! (à suivre…)
K. N.
1 juillet 2009
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