Mariages à l’algérienne (22e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 21e partie n Zoulikha et Fatma se sont arrangées pour aller chez Rachid et présenter Zohra. Les remarques de Mériem rabaissent quelque peu la jeune fille.
Il ne suffit pas à Zoulikha de défendre Zohra, elle doit encore la valoriser aux yeux de Rachid, car, après tout, c’est lui qui intéresse la jeune fille.
— Tu sais, dit Zoulikha, Zohra a suivi des cours de pâtisserie !
— Ah oui, dit le jeune homme.
Fatma se met de la partie.
— Une boulangerie a voulu la recruter pour un excellent salaire !
— Elle n’a pas accepté, dit Mériem.
— Au cours de l’été, peut-être !
Zoulikha s’écrie.
— Heureux le mari qu’elle épousera, elle le régalera de bons petits gâteaux et l’enrichira !
Rachid, qui ne sait quoi dire, hoche la tête… Zoulikha, elle, s’adresse à Zohra.
— Dis-moi, Zohra, tu fais toujours les cafetans ?
Zohra regarde la marieuse, gênée. Sa mère la pousse du coude.
— Oui… oui…, dit-elle.
— Cela tombe bien ! J’ai une amie qui doit se marier cet été, tu pourrais lui en confectionner un ?
— Oui, dit Zohra.
— En réalité, dit sa mère, elle a beaucoup de travail, mais pour toi, elle fera une exception !
— Comme c’est gentil ! Mais dis-moi, le prix…
Zohra ne sait que répondre.
— Le prix, c’est le prix !
20 000 DA…
Mériem s’écrie.
— C’est aussi cher que cela un cafetan ?
— Oui, et Zohra fait des prix modérés !
Zoulikha part en éloges.
— J’ai déjà vu le travail de cette fille : une pure merveille !
Mériem est impressionnée.
— Je ne savais pas que tu faisais tout cela !
— Oh, elle fait mieux que cela ! dit Zoulikha, Cette fille est un vrai trésor. Elle envisage, plus tard d’ouvrir un atelier de couture !
— ça gagne bien, dit Mériem.
— Bien sûr que ça gagne, dit Zoulikha, je te l’ai dit : heureux le mari qui l’épousera… Ah, si j’avais un fils, je ne l’aurais pas laissée s’échapper !
On continue ainsi à bavarder, puis l’heure de partir pour les invitées arrive.
— Restez manger avec nous ! dit Mériem.
— Ce sera pour une autre fois !
Avant de se séparer de Fatma, Zoulikha lui glisse.
— Je crois que nous avons impressionné Rachid ! (à suivre…)
K. N
1 juillet 2009
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