Une ville, une histoire
Mariages à l’algérienne (33e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 32e partie n Comme Fettouma n’arrive toujours pas à avoir un enfant, sa belle-mère envisage de la répudier.
Arezki se tait un moment.
— Tu ne dis rien ? demande sa mère ?
— Que veux-tu que je te dise ?
— Eh bien que tu acceptes ma proposition…
— C’est encore trop tôt…
— Je te l’ai déjà dit, tous ceux qui se sont mariés en même temps que toi ont eu des enfants…
Arezki secoue la tête.
— Elle ne m’a rien fait !
— Je sais que tu t’entends bien avec cette fille… Nous aussi, nous nous entendons avec elle…Mais, c’est plus fort que nous…
— Je ne peux la renvoyer ! Il faudrait qu’il y ait un prétexte pour cela !
— Le prétexte est là : elle est stérile !
— Ses parents sont corrects !
— Ses parents n’ont rien à avoir là dedans… Elle ne peut te donner d’enfants, il est tout à fait naturel que tu te sépares d’elle !
— C’est trop cruel !
— Il n’y a rien de cruel…
— Je préfère attendre encore un peu…
Trois mois passent et comme il n’y a toujours pas de conception, Dahbia revient à la charge.
— Tu ne peux te dérober, maintenant ! Même ton père voudrait que tu prennes une décision… Il faut régler cette affaire au plus vite !
Comme il hésite, elle lui fait une proposition.
— Tu n’auras pas à la répudier, si tu y tiens vraiment…
Arezki regarde sa mère.
— Tu prendras une deuxième femme !
Il secoue la tête.
— Une deuxième femme ? Qu’elle vive avec elle ?
— Cela se fait dans ces cas-là !
— Elle n’acceptera jamais !
— Elle doit accepter !
— Et moi je dis qu’elle refusera…
— Alors elle devra se résoudre elle-même à partir !
Arezki se prend la tête entre les mains.
— Ce n’est pas une solution !
— C’est la meilleure solution… Je vais lui parler… Peut-être qu’elle acceptera et tous nos ennuis prendront fin !
Le malheureux jeune homme soupire. C’est qu’il ne veut pas se séparer de sa femme ! (à suivre…)
K. N.
1 juillet 2009
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