Mariages à l’algérienne (29e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 28e partie n Zoulikha persuade Mériem de demander la main de Zohra. Quelques mois après, Mériem meurt. La maison reste aux mains de Zohra.
Les années ont passé. Zohra a trois enfants et elle songe à en avoir un quatrième. Rachid a acheté un commerce et on peut dire que les affaires vont bien pour lui.
Un soir, un parent vient à la maison.
— Ma mère est en train de mourir, elle voudrait te voir !
— Je viens également, dit Zohra
Ni Rachid ni Zohra ne se souviennent de cette parente : mais comme elle demande à voir Rachid, il n’a pas hésité à aller au chevet d’une moribonde.
A la maison, la malade est dans son lit et geint doucement.
— Je suis là, ma tante, qu’as-tu à me dire ?
La femme lui prend la main.
—Mon pauvre enfant, je te demande pardon !
— Pardon, dit Rachid, mais pourquoi ?
— Pour un mal que je t’ai fait !
— Tu ne m’as fait aucun mal… Je ne me souviens même pas de toi !
— Je suis la cause de ton malheur… Mais je ne te dirai rien, tant que tu ne m’auras pas pardonné !
Rachid est intrigué.
— Pardonne-lui et elle nous dira tout !
— Alors, je te pardonne, dit Rachid
La vieille ferme les yeux et commence sa confession.
— Je ne voulais pas aller dans la mort avec ce poids… Mon fils, c’est moi qui ai révélé que toi et Nadia étiez frères de lait !
— Je ne m’en souviens pas !
— Eh bien, mon fils, c’est faux !
Rachid la regarde.
— Oui, dit-elle, c’est Zoulikha, la marieuse, et Fatma, la mère de ta femme, qui ont tout combiné pour que tu l’épouses !
Rachid s’effondre. Zohra se met à trembler comme une feuille.
— On rentre, dit-il
Elle s’attend au pire. Elle tombe à ses genoux et lui demande pardon.
— C’est ma mère la fautive !
— Et dire que grand-mère est morte sans avoir appris la vérité !
Zohra s’attend au divorce et Rachid le lui dit.
— Si Nadia n’était pas mariée, je t’aurais répudiée et je l’aurais épousée ! Et puis, il y a aussi les enfants que je ne voudrais pas priver de leur mère. Mais à partir d’aujourd’hui, je ne veux plus avoir affaire ni à toi ni à ta famille ! Reste dans ton coin et ne t’avise plus à me parler !
Et il en fut ainsi (à suivre…)
K. N
1 juillet 2009
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