24.Mariages à l’algérienne (24e partie)

Mariages à l’algérienne (24e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 23e partie n Sur le conseil de Zoulikha la marieuse, Zohra est allée attendre Rachid dans l’espoir de le séduire. Mais la mise en scène tourne court.

C’est raté ! pleure Zohra.
— Que s’est-il passé ? demande sa mère.
— Je l’attendais comme prévu, mais il est venu d’un autre côté… J’ai dû lui dire que j’attendais une copine ! Il m’a demandé des nouvelles de la famille et il est parti !
Fatma est mécontente.
— Tu aurais dû aller avec lui !
— Il m’a dit qu’il rentrait !
— Tu pouvais lui dire que tu allais dans la même direction que lui !
— Je ne pouvais pas !
— Peut-être que tu l’as quand même impressionné !
Zohra secoue la tête.
— Je ne pense pas !
— Comment peux-tu être aussi catégorique ?
— Il s’est étonné quand j’ai parlé d’une école de pâtisserie dans le coin… Il ne m’a pas posé de questions sur mes activités !
— Cela ne veut rien dire ! Moi, je suis sûre que tu l’as impressionné… Tu sais, il y a beaucoup d’hommes qui sont timides !
Zohra doit se contenter de ce verdict, un verdict que Zoulikha va confirmer.
— je crois que tu l’as impressionné, il ne faut pas en faire plus ! En revanche, il y a une chose que tu devras faire : c’est téléphoner régulièrement chez Rachid pour demander des nouvelles de cette sacrée Mériem.
— c’est moi qui téléphone ou c’est maman ? demande Zohra.
— vous pouvez appeler toutes les deux, l’essentiel c’est qu’on se souvienne de vous !
— et toi ? demande Fatma.
— moi, dit Zoulikha, je retournerai bien sûr chez Mériem et, à chaque fois, je parlerai de Zohra comme d’une fille à marier !
Fatma fait donc ce que la marieuse lui a dit. Dès le lendemain, elle appelle Mériem.
— c’est moi, dit Fatma, je voulais demander de tes nouvelles !
— ça va, ça va, dit Mériem.
— si tu as besoin de quoi que ce soit…
— non, non, bientôt j’aurais quelqu’un avec moi !
Fatma s’étonne.
— quelqu’un va venir t’aider ?
— mieux que cela…
— qu’y a-t-il ? demande Fatma.
— Rachid va se marier !
— ah ! s’écrie Fatma.
— c’est bien sûr avec Nadia. Tu es invitée à venir prendre un café ! (à suivre…)

K. N.