Mariages à l’algérienne (18e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 17e partie n Zoulikha devait parler à Rachid de sa cousine Nadia que sa grand-mère voudrait le voir épouser, mais c’est de Zohra qu’elle lui parle.
Dès que Rachid sort, Mériem éclate.
— tu devais lui parler de Nadia !
— j’allais le faire… D’ailleurs, j’ai commencé…
Mériem secoue la tête.
— de toute façon, il a été le premier à en parler ! Dès que tu as parlé de fatigue, c’est à elle qu’il a aussitôt pensé !
— c’est naturel, dit Zoulikha, tu as pris l’habitude de la faire venir… Mais je reviens à ma première idée, imagine-toi qu’elle ne lui plaise pas ?
— elle lui plaît !
— tu peux t’en assurer ?
Mériem hausse les épaules.
— je comptais sur toi…
— tu peux toujours compter sur moi !
Mériem réfléchit.
— je crois que j’ai une meilleure idée…
— que veux-tu faire ? s’inquiète Zoulikha.
— je crois que je vais suivre le conseil de Rachid et faire venir quelque temps Nadia chez nous. Ainsi, j’observerai le comportement de Rachid avec elle. Je saurai si elle lui plaît ou non !
— malheureuse, c’est la dernière des choses à faire ! s’exclame Zoulikha.
— pourquoi ? demande Mériem, surprise.
— il va croire que tu lui forces la main… Au vu des services qu’elle te rendra, tu en feras son obligée : il va comprendre que tu veux qu’il l’épouse !
— non, dit Mériem.
— si, dit Zoulikha, tu le forces !
Mais cette fois-ci, Mériem ne se laisse pas faire.
— je vais faire ce que j’ai décidé !
— tu mets le couteau sur la gorge de Rachid.
— après, quand Nadia sera repartie chez elle, je demanderai à Rachid ce qu’il pense d’elle, s’il veut l’épouser ou pas !
Zoulikha est atterrée.
— tu vas lui demander cela ?
— oui !
—il va bien sûr te dire oui !
— eh bien, s’il dit oui, il épousera cette fille qui, j’en suis sûre, le rendra heureux !
— ce n’est pas sûr !
— je veux quand même tenter l’expérience, nous verrons sa réaction.
— je voudrais en voir le résultat !
— Eh bien passe, je te dirai tout ! De toute façon, je t’appellerai ! (à suivre…)
K. N.
1 juillet 2009
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