Mariages à l’algérienne (13e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 12e partie n Le cadenas avec lequel on l’a liée, rappelle à Amina le jour de son mariage où elle s’est refusée à son mari.
Le lendemain, alors que les femmes de la famille d’Amina viennent pour avoir des nouvelles, la mère du marié les accueille par cette phrase :
— le mariage n’a pas été consommé !
La mère de Amina s’exclame.
— quoi ! Que s’est-il passé ? Un problème ?
Une fille risque.
— la fatigue… Les pauvres mariés ont été éprouvés…
Mais la mère du marié s’écrie.
— ce n’est pas mon fils, c’est ta fille !
— comment cela, ma fille ?
— elle s’est refusée à lui !
— quoi ! Amina…
— mon fils est venu me le dire, ce matin… D’ailleurs, il ne sait pas ce qui passe…
Sans tarder, Zahia se rend aussitôt dans la chambre d’Amina. Elle la trouve crispée.
— voyons, Amina… Que s’est-il passé ?
Dès qu’elle voit sa mère, la jeune femme éclate en sanglots.
— je n’ai pas voulu le laisser m’approcher…
— mais c’est ton mari !
— je ne peux pas…
— Il ne te plaît pas ?
— non, non, j’aurais fait la même chose avec n’importe quel autre homme !
Et d’ajouter en sanglotant :
— maman, je suis liée !
Zahia comprend.
— ah, c’est encore ce maudit cadenas !
— je ne peux rien faire !
Zahia a une idée.
— eh bien, nous allons le chercher et te délier !
Elle rentre chez elle. Bien sûr, elle sait qu’elle ne trouvera pas le cadenas, mais va le remplacer. Après tout, Amina ne le connaît pas, elle se laissera abuser.
Dans l’après-midi, elle retourne voir sa fille.
— je l’ai, dit-elle.
— quoi ! le cadenas…
— oui, j’ai fini par le trouver. Dans une vieille boîte qui appartenait à ta grand-mère !
Et elle exhibe un cadenas rouillé.
— tous nos problèmes viennent de là, dit-elle, il nous en a fait voir de toutes les couleurs ! maintenant, viens que je te délie….
Elle procède au rite et, le soir même, le mariage est consommé. (à suivre…)
K. N.
28 juin 2009
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