Mariages à l’algérienne (12e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 11e partie n On recherche partout le cadenas avec lequel on a lié Amina, en vain. La jeune femme se résout à se marier sans avoir été déliée.
Comme prévu, la fête est belle. Amina, vêtue de ses plus beaux atours, brille, au cours de la cérémonie de la tasdira ou exposition des toilettes.
— Qu’elle est belle !
Amina est si heureuse qu’elle en oublie son cadenas !
Mais une fois dans sa chambre nuptiale, elle se rappelle tout de suite qu’elle a été liée !
Ses cousines, qui l’accompagnent, la taquinent.
— Bientôt, tu seras avec ton mari !
— Tu vas faire sa connaissance !
— Ne lui refuse rien !
Amina est inquiète.
— J’ai peur, dit-elle.
— Peur de quoi ? plaisantent les filles.
Mais Amina n’arrive pas à s’expliquer.
— J’ai peur…
Une femme vient demander aux filles de quitter la chambre.
— Le marié va arriver !
Les filles se lèvent.
— A demain, dit l’une d’elles.
— Demain, renchérit l’autre, tu deviendras une femme !
— Restez, dit Amina, je vous en prie, restez !
— Allez, à demain !
Elles s’éclipsent. Amina, très angoissée, se met à pleurer. Un moment après, le marié, Salah, entre.
— Bonjour, dit-il.
Amina, les yeux baissés, ne répond pas.
— Qu’est-ce qu’il y a ? dit l’homme.
Il remarque les yeux mouillés de la jeune fille.
— Qu’est-ce qui se passe ? On t’a fâchée ?
Il s’assoit près d’elle et veut lui prendre la main.
— Non, non, dit-elle.
Et elle retire promptement sa main.
— Voyons, voyons…
Il fait encore un geste vers elle.
— Ne me touche pas, s’il te plaît !
— Mais que se passe-t-il ?
— Je ne sais pas… mais je ne veux pas que tu me touches…
L’homme se gratte la tête.
— C’est extraordinaire (à suivre…)
K. N
28 juin 2009
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