Les tueurs de la lune de miel (4e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 3e partie n Martha est tombée enceinte, mais le père de l’enfant refuse de l’épouser. Elle retourne chez elle et fait croire qu’elle s’est mariée. Quelque temps après, elle annonce la mort de son mari.
Quelques mois après, la «veuve éplorée» se console auprès d’un chauffeur de bus de Pensacola, appelé Alfred Beck, qui va donner son nom à Martha.
Alfred vit chez Marthe et se sent bien jusqu’au jour où elle lui annonce qu’elle vient de tomber enceinte.
— enceinte ? Comment cela enceinte ?
— l’enfant est de toi, dit Martha, nous devons nous marier !
L’homme ne dit pas non.
— je dois réfléchir, dit-il.
Martha pense que comme le précédent, l’homme allait la plaquer, mais il réfléchit bien et il donne son accord.
— d’accord, dit-il, mais il n’y aura plus d’autres enfants !
Martha, s’est-elle définitivement rangée ? Hélas, six mois après, Alfred, dégoûté de partager sa vie avec un «mastodonte» demande le divorce. Il l’obtient et Martha se retrouve seule.
Comme elle a perdu depuis quelque temps son emploi, et que son mari a quitté le logement familial, elle est sans revenus.
Mais la jeune femme s’est découvert une passion : les feuilletons à l’eau de rose, les romans et les films d’amour ! Chaque jour, elle dépense le peu d’argent qu’elle a en livres et passe son temps à rêver.
Elle rêve d’amour, mais aussi d’un foyer paisible, d’un homme qui la comble et lui rende la vie plus douce.
En 1946, Martha parvient à trouver un poste dans un hôpital. Elle va prendre ses responsabilités au sérieux, au point que ses patrons la nomment chef de service. C’est un poste bien rémunéré et surtout prestigieux.
Mais la promotion n’intéresse pas la jeune femme : ce qui l’intéresse, c’est de vivre le grand amour, de rencontrer l’homme de sa vie, qui la rende heureuse.
Elle lit toujours les feuilletons à l’eau de rose et ses collègues s’en aperçoivent. L’une d’elles lui fait une blague et lui envoie une lettre où elle l’exhorte à s’inscrire à «un club des cœurs solitaires».
En lisant la lettre, Martha comprend qu’il s’agit d’une plaisanterie, la plus cruelle qui soit, et éclate en larmes : elle a compris qu’on se moque d’elle, comme autrefois, quand elle était gamine, et que personne ne croit à ses rêves d’amour !
Mais cela va lui donner une idée. Pourquoi ne tenterait-elle pas sa chance, en écrivant au courrier du cœur d’une revue féminine ?
Elle se procure un formulaire et le remplit : elle indique son âge, sa profession, mais omet de dire qu’elle pèse 125 kilos. L’annonce paraît, et Martha, même si elle sait que c’est une bouteille à la mère, se met quand même à espérer. Sa lettre pourrait intéresser un cœur solitaire, comme elle.
Chaque jour, à son retour du travail, elle vérifie sa boîte aux lettres. Il n’y a pas encore de lettre, mais elle ne perd pas espoir. C’est alors qu’elle reçoit une lettre d’un certain Raymond Fernandez. (à suivre…)
K. N.
27 juin 2009
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