- alexandrin pour 12
C’est le vers le plus long de la poésie régulière. Il tire son nom du Roman d’Alexandre, œuvre du XIIe siècle. Il se révèle majestueux et permet beaucoup d’effets variés par le jeu des accents mobiles. C’est aussi le mètre qui correspond le mieux à la longueur moyenne d’un énoncé en français, ce qui explique sa prédominance dans de nombreux genres poétiques (tragédie, épopée, grandecomédie, lyrisme…) et à toute époque.
- Les vers de plus de 12 syllabes existent : Apollinaire et Aragon les ont parfois employés. La longueur de ces vers dans lesquels la phrase peut se déployer amplement amenuise les différences avec la prose. De fait, dans l’exemple qui suit, le sujet et son mode d’expression sont très banals comme des propos échangés à un comptoir, si bien que le vers de 16 syllabes et ses pauses irrégulières ressemble à la prose familière :
- Je change ici de mètre pour dissiper en moi l’amertume.
Les choses sont comme elles sont le détail n’est pas l’important.
L’homme apprendra c’est sûr à faire à jamais régner le beau temps. - Louis Aragon, Le Roman inachevé
- Certaines pièces mélangeant différentes strophes de mètres croissants puis décroissants sont de véritables morceaux de bravoure. On peut citer « Le pas d’arme du roi Jean » et « Les Djinns » de Victor Hugo.
Vers alexandrin
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13 juin 2009
1.POESIE