- Si Mohand U Mhend à la Cinémathèque algérienne
Le poète vagabond ressuscité
Les festivités de la semaine culturelle de Tizi-Ouzou, se sont clôturées jeudi dernier à la Cinémathèque algérienne. Le programme concocté était riche pour cette dernière journée de manifestations culturelles.
A L’instar des films diffusés sur le grand écran, un film de Belkacem Hadjadj était à l ‘affiche. Ce dernier s’intitule : Si Muhend U Mhend, l’insoumis. Ce film qui retrace la vie extraordinaire de cet illustre poète affigé par les vicissitudes du temps est à l’ordre du jour à Alger. Parcours d’un combattant, il a levé l’etendard contre le colonisateur et a ouvert son âme à la poésie sans tabou, il parlait de l’amour.
Le public était assez présent pour assouvir sa curiosité. Une littérature orale sauvegardée depuis la nuit des temps pour une journée de souvenirs comme celle d’hier. Elle transmet l’histoire berbère qui constitue la mémoire des aieux.
Le film relate l’histoire de Mohand, jeune, ambitieux, poète, mais qui s’inspire particulièrement de l’absent. Une plante qui enivre et offre une inspiration profonde à l’âme de Mohand. Toutefois, il a vu son père fusillé par l’ennemi, ainsi la mort atroce de sa bien aimée » Ymina « , la prétendante, dont son cœur ne fabulait que pour ses beaux yeux avec une douce mélodie. Une vie d’amertume, la perte de tous ceux qu’il aimait. Le plus grave c’est son frère qui devient renégat, et fuit l’Algérie pour la Tunisie.
Tant de circonstances poussent Si Mohand à l’errance ainsi qu’à la boisson mais il n’était pas indifférent, toutes ses paroles se combinent par des strophes magiques et des vers magnifiques. La poésie de Mohand démontre la figure emblématique des anecdotes de la belle poésie kabyle.
La rencontre fulgurante de Si Mohand s’est gravée à travers Cheikh Muhend U Lhucine : deux pairs qui se comparent au détriment de la poésie. En terme de sa vie, souffrant de la tuberculose, il s’éteint à l’hôpital de Aïn El Hammam, l’ex-Michelet et fut enterré à Aseqif n Ttmana. Il a laissé un trésor intarissable à la souveraineté de la langue berbére.
A travers cette projection amarante l’image et le son, le message interpelle le public fan du grand écran. Cette dernière journée de manifestations fut l’épilogue de toutes les œuvres présentées durant cette semaine enrichissante de notre patrimoine culturel.
Samira B.
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13 juin 2009
1.POESIE