- Rachid Mokhtari
Le nouveau souffle du roman algérien
Les écrits de ce journaliste sont, souvent, réussis. C’est un écrivain qui a écrit sur l’art, la chanson et la littérature. C’est une plume qui compte dans l’Algérie d’aujourd’hui.
Rachid Mokhtari est journaliste, écrivain, animateur d’émissions radiophoniques littéraires et artistiques. Il est également l’auteur de nombreux ouvrages dont La chanson de l’Exil, (Editions Casbah-2001) ;
Cheikh El Hasnaoui, La voix de l’errance (Editions Chihab-2002); « La graphie de l’horreur », essai sur la littérature des années 1990 ; « Elégie du froid », roman (Editions Chihab – 2004); Slimane Azem, Allaoua Zerrouki chantent Si Mohand U Mhand (essai artistique, éd. Editions APIC-2006). Cette année (dès la rentrée littéraire) il a publié un livre sur les écrivains algériens aux Editions Chihab.
Ce nouveau ouvrage est intitulé : Le nouveau souffle du roman algérien. « Nous sommes arrivés à une sorte de négation de la critique littéraire. Aujourd’hui, le clivage linguistique n’est pas opératoire dans la critique littéraire », estime l’ex-journaliste du quotidien —qui n’existe plus— Le Matin. Pour cet auteur, à partir de 2000, il y eu émergence de talents qui ne sont pas représentatifs d’une idéologie politique.
Il y a une palette de profils qui sont venus au roman par des individualités et des subjectivités. Si pour les fondateurs, le « Je » est un je de construction et d’affirmation, ce n’est pas le cas pour les nouveaux. Ce « je » se déconstruit. Il ne se nourrit pas de l’histoire et de l’idéologie.
C’est un « Je » qui est crée pour la langue. « On supporte le tragique par l’horreur. Après l’horreur, on n’écrit pas différemment, c’est par le biais de la subjectivité qu’on perçoit l’horreur », ajoute Mokhtari. Ce livre, qui vient enrichir les librairies algériennes, tente, par des lectures thématiques et formelles, de présenter une jeune production romanesque.
Selon Rachid Mokhtari, « aucun auteur ne ressemble à un autre », estimant, par ailleurs, que « les préoccupations esthétiques de ces écrivains sont plus grandes que les thématiques ». Citons aussi que cet essai, contient de nombreux extraits de romans choisis, de notes biographiques, bibliographiques et des interviews avec des auteurs. Ce qui illustre, un peu plus, les visions de l’auteur.
Même si ce nouveau-né de l’édition du pays de Kateb Yacine, n’a pas abordé des oeuvres gigantesques, qui sont éditées chez nous ces dernières années, Le nouveau souffle du roman algérien mérite d’exister.
C’est toujours bien d’écrire, surtout lorsque on s’intéresse de mois en moins au livre. C’est un défi. Une louable initiative.
Y. C…
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13 juin 2009
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