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Tahar Djaout en quelques lignes

12 juin 2009

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D’origine kabyle, Tahar Djaout est né le 11 janvier 1954 à Oulkhou (Ighil Ibahriyen) près d’Azeffoun en Haute Kabylie.

En 1970, sa nouvelle Les insoumis reçoit une mention au Concours littéraire « Zone des tempêtes ». Il achève ses études l’année suivante au lycée Okba d’Alger et obtient en 1974 une licence de mathématiques à l’université d’Alger, où il s’est lié avec le poète Hamid Tibouchi. Tahar Djaout écrit ses premières critiques dans le quotidien El Moudjahid, collabore régulièrement en 1976 et 1977 au supplément El Moudjahid Culturel puis, libéré en 1979 de ses obligations militaires,

reprend ses chroniques dans El Moudjahid. Responsable de 1980 à 1984 de la rubrique culturelle de l’hebdomadaire Algérie-Actualité, il y publie de nombreux articles sur les peintres (Baya, Mohammed Khadda, Denis Martinez, Hamid Tibouchi) comme sur les écrivains algériens de langue française dont les noms et les œuvres se trouvent alors occultés, notamment Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Jean Sénac, Bachir Hadj Ali, Messaour Boulanouar, Youcef Sebti, Abdelhamid Laghouati, Malek Alloula, Nabil Farès…En 1985 Tahar Djaout reçoit une bourse pour poursuivre à Paris des études en sciences de l’information. De retour à Alger en 1987, il reprend sa collaboration avec Algérie Actualité. Les événements nationaux et internationaux le font bifurquer sur la voie des chroniques politiques. Il quitte en 1992 Algérie-Actualité pour fonder avec quelques uns de ses anciens compagnons son propre hebdomadaire : le premier numéro de Ruptures, dont il devient le directeur, paraît le 16 janvier 1993.
Grièvement blessé dans un attentat le 26 mai 1993, alors que vient de paraître le n° 20 de son hebdomadaire et qu’il finalise le n° 22, Tahar Djaout meurt à Alger le 2 juin et repose dans son village natal d’Oulkhou.

Bibliographie
*Solstice barbelé (poèmes 1973-1974), couverture et 3 dessins de Denis Martinez, Editions Naaman, Sherbrooke, Québec, Canada, 1975.
*L’arche à vau-l’eau (poèmes 1971-1973), Editions Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1978.
*Insulaire & Cie (poèmes 1975-1979), couverture de Denis Martinez, Editions de l’Orycte, Sigean, 1980.
*L’Exproprié (roman, 1974-1976), Société Nationale d’Edition et de Diffusion, Alger, 1981.
*L’Oiseau minéral (poèmes 1979-1981), couverture et dessins de Mohammed Khadda, L’Orycte, Alger, 1982.
*L’Etreinte du sablier (poèmes 1975-1982), « ةcrivains Algériens au présent » n° 6, Centre de Documentation des Sciences Humaines, Université d’Oran, 1983.
*Les Rets de l’oiseleur (nouvelles, 1973-1981), couverture et dessins de Slama, Entreprise Nationale du Livre, Alger, 1984.
*Les Chercheurs d’os (roman), Editions du Seuil, Paris, 1984, (ISBN 2020067102), Prix de la Fondation del Duca (réédition dans la Collection « Points’, n° 824, Editions du Seuil, 2001).
*Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, présentée par Tahar Djaout, Office des Publications Universitaires, Alger, 1984.
*Mouloud Mammeri, entretien avec Tahar Djaout, suivi de « La Cité du soleil », Editions Laphomic, Alger, 1987.
*L’Invention du désert (roman), Editions du Seuil, Paris, 1987 (ISBN 2020095173).
*L’Exproprié (roman, version définitive), Editions François Majault, Paris, 1991 (ISBN 2908898012).
*Les Vigiles (roman), Editions du Seuil, Paris, 1991 (ISBN 2020127660), Prix Méditerranée (réédition dans la Collection Points, Editions du Seuil, n° 171, 1995).
*Pérennes (poèmes 1975-1993), précédé de « Pour saluer Tahar Djaout » par Jacques Gaucheron, couverture et encres de Tibouchi, « Europe/Poésie, Le Temps des Cerises », Paris, 1996 (ISBN 2841090566).
*Le Dernier Eté de la raison (roman), Editions du Seuil, Paris, 1999 (ISBN 2020367106).

Sur Tahar Djaout
*Jeunes poètes algériens, choix de Jean Déjeux, Editions Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1981.
*Poètes algériens d’aujourd’hui, présentés par Christiane Achour, Poésie 91, n° 37, Paris, 1991.
*L’Algérie de Djaout vaincra, « Ruptures » n° 21, entièrement consacré à Tahar Djaout, 8-14 juin 1993, Alger. Tahar, Présences, « Ruptures » n° 22, 15-21 juin 1993, Alger. Tahar, toujours, « Ruptures » n° 23, 22-28 juin 1993, Alger.
*Tahar Djaout, Ruptures et fidélités (articles de Tahar Djaout publiés dans «Ruptures» et témoignages), Comité International de Soutien aux Intellectuels Algériens (CISIA), Cahiers, n° 1, Paris, 1993.
*Vols du guêpier, Hommage à Tahar Djaout, Volume n°1, (textes de Afifa Berehi, Nora Kazi-Tani, Malika Hadj Naceur, F. B. et S. A., F. A.), Equipe de recherche ADISEM, Université d’Alger, Alger, 1994.
*Kaléidoscope critique, Hommage à Tahar Djaout, Volume n°2, (textes de Jean Pélégri, Youcef Merahi, Rabah Belamri, Moncef Ghacem, Leila Sebbar, Marc Gontard, Isaac-Célestin Tcheho, Jeannine Fève-Caraguel, Afifa Bererhi, A. Z., Malika Hadj Naceur, Juliana Toso Rodinis, Nora-Alexandra Kazi-Tani, F. A., Saléha Amokrane, Farida Boualit et Michel-Georges Bernard), Equipe de recherches ADISEM, Université d’Alger, Alger, 1995.
*Ecriture et mémoire, Interview de Tahar Djaout par Salima Aït Mohamed, dans Ecrits d’Algérie, Les Ecrits des Forges, Québec, et Autres Temps, Marseille, 1996 (ISBN 2908805928).
*Tahar Djaout, « Algérie Littérature/Action » n° 12-13, (textes de Soumya Ammar Khodja et Michel-Georges Bernard, entretien de Tahar Djaout avec I. C. Tcheho), juin-septembre 1997, Paris, 1997.
*De vive voix, paroles de Tahar Djaout transcrites par Michel-Georges Bernard, dans « Algérie Littérature/Action » n° 73-74, septembre-octobre 2003, Paris, 2003 (ISBN 2913868487).
*Tahar Djaout, introduction d’Emmanuel Hiriart, choix de poèmes et documents, « Poésie/première » n° 26, Editions Editinter, Soisy-sur-Seine, 2003.

Citations
« Il y a toujours dans le groupe en marche (en fuite?) un jeune homme à l’esprit délétère qui porte, en plus du poids du ciel affalé sur le désert, une peine supplémentaire – dans les couloirs de sa tête des milliers de battements d’ailes, des pâturages sans limites, des filles aux lèvres fruitières.  Il connaît déjà la mer, la vastitude de l’eau dansante et l’écartèlement des rivages. Une solitude l’enveloppe, lui tisse une aura d’étrangeté, l’exclut de la caravane. C’est pourtant à lui de trouver l’eau, la parole qui revigure, c’est à lui de révéler le territoire – de l’inventer au besoin. C’est à lui de relater l’errance, de déjouer les pièges de l’aphasie, de tendre l’oreille aux chuchotements, de nommer les terres traversées. »

Tahar Djaout, L’invention du désert, 1987

« Dans la ville oppressante où il vivait et où il vit encore, le Rêveur avait échafaudé – oh! Il n’ose plus le faire – des rêves sur la cité idéale où il aimerait vivre et voir s’épanouir ses enfants. Il y aurait d’abord de la verdure – arbres et pelouses -, beaucoup de verdure qui fournirait l’ombre, la fraîcheur, les fruits, la musique des fleurs et les gîtes d’amour. Il y aurait des créateurs de beauté, de rythmes, d’idylles, d’édifices, de machines. (…) Mais la vie avait continué, avec son masque de laideur et de désillusion. Puis le rêve lui-même devint interdit. »
Tahar Djaout, Petite fiction en forme de réalité, in Ruptures
n° 16, 27 avril-3 mai 1993; réédité in Europe, n° hors série Algérie, novembre 2003. Texte modifié in Le dernier été de la raison, 1999.

« Si tu dis, tu meurs,
Si tu te tais, tu meurs
Alors dis et meurs! »
(attribué à Tahar Djaout)

Jugement
« Djaout s’insurge sans doute d’abord contre tous les opiums – et il le fait avec une précision féroce. Mais son impatience de l’amour fait surtout éclater les murs, bouscule les tergiversations et les formules convenues. Lui aussi veut vivre en joie et en gloire. (…) La poésie de Djaout est enfin très enracinée dans le terroir africain. Ses racines et ses adhérences viennent à bout du macadam de la ville; elles plongent dans l’humus ancestral du grand continent et dans ses rythmes. »Jean Déjeux, Jeunes poètes algériens, Paris, Editions Saint-Germain-des-Prés, 1981

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À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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