Rudyard kipling : l’auteur caché par son œuvre

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  Rudyard kipling : l’auteur caché par son œuvre
  

Il y a de ces grands auteurs dont l’œuvre fait largement de   l’ombre à son créateur. L’un des plus en vue est incontestablement l’écrivain  anglais Rudyard Kipling, dont le nom est dominé par son œuvre phare,  mieux  le personnage principal.

“Mowgli”, est en effet sur toutes les langues, notamment des potaches à  travers le monde entier. “Mowgli”  qui a inspiré des dessins animés, et livres de contes pour enfants, est l’un des personnages les plus célèbres de l’histoire de la littérature universelle.  Mais combien de ces téléspectateurs, ou ces enfants connaissant jusqu’au moindre geste de cet enfant grandi parmi les animaux sauvages dans la jungle, connaissent le créateur du personnage. Autrement dit, Kipling peut être considéré comme victime de sa propre création et ses propres  personnages. Kipling se trouve
être l’un des représentants de la protection et respect de l’enfance, juridiction dûment établie. Kipling pousse l’imagination le plus loin possible, en introduisant la morale dans le monde animal, et en établissant la loi de la jungle. Cette dernière établit à titre d’exemple que chaque loup peut, lorsqu’il se marie, se retirer du clan auquel il appartient, et aussitôt ses petits se mettent sur leurs pattes quand il les présente au conseil du clan qui se réunit une fois par mois chaque pleine lune,  afin que loups puissent les reconnaître leurs identité. C’est ainsi que Kipling a adapté le monde animal pour l’organisation sociale de l’homme.
Après cet examen, ils sont libres de courir comme bon leur semble. Il leur  sera par la suite exigé de tuer le premier daim, en guise de preuve de bravoure et de chasse. Cependant, la peine de mort sera infligée au loup accusé   d’avoir tué un loup du même clan.
Les trois premiers chapitres de «   Le Livre de la jungle  » sont consacrés au personnage de “Mowgli”, recueilli par des loups en tentant d’échapper  au tigre, “Shere kan”. D’autres animaux leur emboitent le pas, tels que “Bagheera”, la panthère, “Baloo”, l’ours et “Kaa” le serpent, pour sauver  “Mowgli”  des griffes des singes.
Rudyard Kipling est né en 1865 à Bombay, en Inde. Son père conservateur de musée à Lahore, n’a pas jugé utile de laisser son fils  faire ses études en Inde. Il décida de l’envoyer en pension en Angleterre dès l’âge de six ans, où il passera cinq malheureuses années, qu’il évoquera  dans son premier roman : “la Lumière qui s’éteint”, publié en 1891, puis dans “Stalky et Cie”, en 1899.  A l’âge de 17 ans, il revient en Inde, où il se consacre à l’écriture de nouvelles entre 1882 et 1889 pour la Civil  and  Military Gazette of Lahore, un journal local. La plupart de ses écrits,  soient-ils romans, nouvelles ou poésie, ont comme toile de fond les  Colonies britanniques, la Birmanie et l’Inde, son pays natal, qui l’ont tant  inspiré.
En 1886, il publie un recueil de poèmes intitulé, “Chants des divers  services”, poèmes satiriques sur la vie dans les baraquements civils et militaires dans l’Inde, l’empire colonial. Deux ans plus tard, il publie un recueil de nouvelles, Simples contes des collines dans divers magazines Indiens. Après cette période, Kipling fait de longs voyages qui le mènent en Asie et aux ةtats-Unis, et où il épousa Caroline Balestier, en 1892, et  il écrit le “Livre de la jungle”, en 1894. C’est d’ailleurs ce livre qui a fait sa notoriéte,  mas surtout celle de “Mowgli”, son personnage mythique. En 1903, Kipling décide de quitter Vermont pour s’installer définitivement en Angleterre.
Son œuvre, fortement politisée, développe trois thèmes principaux : le  patriotisme fervent, le devoir des Anglais vis-à-vis de leur pays et la  destinée impérialiste de l’Angleterre. Son nationalisme radical a  d’ailleurs  nui à sa réputation, notamment dans les milieux intellectuels ; en  fait, son  colonialisme idéaliste était bien loin de la réalité de la colonisation telle que la menait les Anglais, et il en avait tout à fait conscience.
Un autre roman, qui inscrit le nom de Kipling  après “Le livre de la jungle” en lettres d’or sur les tablettes de la littérature universelle ; est : “Capitaines courageux”, publié en 1897. Ce roman met en scène Harvey Cheyne,  un enfant gâté d’un riche fils homme d’affaires américain qui tombe un soir de tempête par-dessus le bord d’un navire de croisière. Il est recueilli à bord d’un bateau de pêche. Le capitaine, Disko Troop, refuse d’interrompre la campagne de pêche pour ramener Harvey à son père, bien que le jeune homme lui promette une large compensation. Harvey, engagé à bord, y apprend le métier de pêcheur avec l’aide de Dan, le fils de Disko, et des membres de l’équipage. Au retour, Harvey prend contact avec ses parents qui l’ont cru mort. Son père propose à Dan de travailler sur l’un de ses navires marchands.

Les autres œuvres de Kipling sont :
La Folie Almayer, roman (1895). Un paria des îles, roman (1896). Le Nègre du Narcisse, roman (1897) ; “Histoires inquiètes”, recueil de nouvelles (1898) ; Les Héritiers, roman (1900) ; Lord Jim, roman (1900) ; Au cœur des ténèbres, nouvelle (1902) ; Jeunesse, nouvelle (1898) ; Romance, roman (1903) ; Nostromo,  roman 1904 Typhon, roman (1904) ; Le Miroir de la mer roman (1906) ;  L’Agent secret, roman (1907) ; Sous les yeux de l’Occident, roman (1911) Souvenirs personnels, autobiographie(1912) ; Fortune, roman (1913) ; Une victoire roman (1915) ;  La Ligne d’ombre, récit autobiographique (1917) ; La Flèche d’or, roman (1919), écrit en collaboration avec Ford Maddox Ford.
En 1907, il était le premier écrivain britannique à recevoir le prix Nobel de littérature. Il meurt à Londres en 1936.

Salem AMRANE

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