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Naguib Mahfouz n’est plus

12 juin 2009

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  • Prix Nobel de littérature
    Naguib Mahfouz n’est plus

Naguib Mahfouz n’est plus 1292_26910

Il était le premier écrivain de langue arabe à avoir obtenu le prix Nobel de littérature. Naguib Mahfouz, qui a toujours défendu la tolérance et la modération, se prononçant même pour la paix avec Israël, s’est éteint mercredi à l’âge de 94 ans.

L’auteur notamment de la trilogie L’impasse des deux palais, Le Palais du désir et Le Jardin du passé, avait été admis dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital de la Police du Caire le 19 juillet dernier, après s’être blessé à la tête en chutant dans sa maison. Il est décédé après une subite aggravation de son état la semaine dernière, a précisé son médecin, le Dr Hossam Mowafi.


Il avait reçu en 1988 le prix Nobel de littérature, devenant ainsi le premier écrivain de langue arabe à recevoir la prestigieuse récompense. Cette distinction avait mis sur le devant de la scène un homme déjà connu comme un des auteurs les plus aimés du Moyen-Orient, à la réputation d’excellence, prônant la tolérance religieuse.
Mais en 1994, l’écrivain survit à une tentative d’assassinat. Il est blessé d’un coup de couteau dans la capitale pour son livre Les Fils de la Médina, jugé blasphématoire pour ses références à Jésus, Moïse et Mahomet. Le roman avait d’abord été publié en 1959 dans la presse égyptienne, avant d’être interdit par les islamistes.
Mais c’est une fatwa lancée en 1989 par le radical égyptien Cheikh Omar Abdel-Rahman, ensuite reconnu coupable d’avoir préparé le premier attentat contre le World Trade Center, qui sera à l’origine de l’attaque. Le livre sera toutefois publié au Liban. L’attaque paralyse sa main droite. Et celui qui rédigeait ses romans à la main est désormais incapable d’écrire correctement.
Cela ne l’empêche pas de poursuivre sur un rythme effréné. Au cours des dernières années de sa vie, il continue à travailler, rédigeant des nouvelles, parfois de quelques paragraphes seulement, les dictant à un ami également chargé de lui lire la presse. Sa dernière oeuvre majeure a été publiée en 2005. Il s’agit d’un recueil d’histoires sur la vie après la mort intitulé Le Septième Paradis.
« J’ai écrit ‘Le Septième Paradis’ parce que je veux croire que quelque chose de bien se produira après ma mort », expliquait l’auteur à l’Associated Press pour son 94e anniversaire en décembre dernier.
A travers 34 romans, cinq pièces de théâtre et des vingtaines de nouvelles et essais, Naguib Mahfouz a décrit avec un réalisme saisissant la vie quotidienne du M. Tout le monde égyptien, entre tradition et modernité. Souvent, le lieu où se déroulait ses romans ne s’éloignait guère du « Caire islamique », le quartier vieux d’un millier d’années où l’auteur a vu le jour en 1911.
Enserrée dans l’agglomération moderne du Caire, la vieille ville aux prestigieuses mosquées est notamment le théâtre de sa Trilogie, publiée dans les années 1950. Elle décrit les aventures et mésaventures de la famille d’un commerçant musulman qui n’est pas sans rappeler celle de Naguib Mahfouz lui-même.
Naguib Mahfouz était également très impliqué politiquement, tout en conservant une position modérée. Il prônait le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat indépendant et critiquait la politique étrangère américaine dans la région. Mais, à l’inverse d’une majorité de romanciers, écrivains et artistes, il avait soutenu les accords de paix entre l’Egypte et Israël en 1979.
L’écrivain a accompli la majeure partie de sa carrière comme fonctionnaire, travaillant notamment au ministère de la Culture jusqu’à sa retraite professionnelle à 60 ans. Ses obsèques militaires seront organisées jeudi au Caire. Il laisse derrière lui sa femme, Attiyatullah, et deux filles.
Le raïs égyptien Hosni Moubarak a salué la mémoire d’un écrivain qui a fait « reconnaître la littérature arabe à travers le monde », « diffusant à travers ses écrits les valeurs de la tolérance contre l’extrémisme ». En France, le président Jacques Chirac a souligné que l’auteur avait « dépeint avec coeur, finesse et réalisme la société égyptienne ».

http://www.depechedekabylie.com/popread.php?id=26910&ed=1292

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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