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Maxime Gorki, la plume de la révolution russe

12 juin 2009

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  • Ecrivains célèbres
    Maxime Gorki, la plume de la révolution russe

Hormis le communisme, l’ex-Union soviétique a donné à l‘humanité une pléiade d’auteurs qui ont su graver leurs noms dans la littérature et l’art mondial. Tolstoد, Tchekov, Maïakovski, Soljenitsine et autres encore ont donné à la littérature ses lettres de noblesse.


L’un d’eux, Maxime Gorki, qui n’est pas des moindres, est l’un des auteurs dramatiques, romanciers et essayistes russes les plus prolifiques. Mais il est également un acteur important du mouvement révolutionnaire russe.
Dans l’une de ses citations les plus célèbres on met en exergue celle-ci : “L’homme est l’unique merveille sur Terre, toutes les autres sont le produit de son intelligence, de son imagination, de sa volonté créatrice. S’il a inventé les dieux, c’est qu’il ne parvenait pas à matérialiser tout le bien qu’il portait en lui”.
Alexeï Maximovitch Pechkov dit Gorki est né en 1868 à Nijni-Novgorod, issu d’une famille de paysans pauvres. Il aborde la vie active dès l’âge de neuf ans en faisant de petits emplois durant des années en Russie. Et avant de connaître la vie, la vraie, il tente de se suicider en transperçant son poumon d’une balle. C’est de là qu’il adoptera le nom d’écrivain “Gorki” qui signifie “amer” en russe.
En adoptant ce pseudonyme, il livrait les mots-clé des personnages qu’il allait peindre de sa plume. Son choix s’inspirait aussi de l’épithète qui accompagne toujours le mot destin. Ce destin des nouveaux héros qu’il introduisait dans la littérature.
C’est à une époque où craquaient les canons sociaux en même temps que ceux de la littérature. Au tournant du siècle, la littérature russe est encombrée par les épigones d’un réalisme que Tolstoï, Dostoïevski, Tourguéniev et Goncharov ont porté à la perfection. Mais leur monde, celui de la noblesse à son déclin est révolu. Leurs problèmes n’émeuvent plus. C’est  vers l’avenir que tend le public, un avenir révolutionnaire. Les écrivains de seconde zone, d’inspiration populiste, à l’image de Ouspenseki, Poniatovski et Korolenko se profilent sur une foule de naturalistes mineurs, ont pour matière la grisaille du quotidien.
Et voilà que dans ce gris ennui civico-démocratique, éclatent les récits de Gorki, vifs et hauts en couleurs et dans un langage dru, aux héros insolites.
En 1892, il publie sa première nouvelle Makar Tchoudra dans un journal de la région, ce texte d’inspiration romantique connaît un succès immédiat.
En 1895, la publication d’une autre nouvelle Tchelkach, contribue à sa notoriété dans toute la Russie.
Dans une veine plus réaliste, il s‘attache à décrire les conditions sociales de son pays en s’intéressant de près aux classes les plus démunies. Dans la nouvelle “Vingt six gars et une fille”, écrite en 1899, il relate la lutte contre l’exploitation conduite par les ouvriers d’une boulangerie. Ses écrits romanesques se font ainsi de plus en plus explicitement le reflet de ses sympathies socialistes et révolutionnaires, comme dans Foma Gordeïev en 1899, le Trio 1901, et La mère en 1908, son roman le plus célèbre. En plus des nouvelles et des romans, l’écriture théâtrale tient une place prépondérante dans sa vie, mais aussi celle des Russes.
Son théâtre met en scène les laissés-pour-compte, les vagabonds de la société russe, comme Les Bourgeois écrite en 1902 et les Bas-fonds, dans la même année, grâce auxquelles s’est vu accroître sa notoriété.
En 1905, il est arrêté pour ses activités révolutionnaires et écrit Les ennemis dans l’enceinte de la prison, en 1906 qui porte sur la lutte des classes. Après sa libération, il voyage à travers le monde où il collecte des fonds pour le Parti ouvrier social-démocrate. Il écrit Enfance en 1913 en Italie, et Souvenirs en 1920, recueil critique consacré à Tolstoï, Tchekov et Andreïev.
Son roman La Mère écrit en exil en 1906 et publié dans plusieurs journaux en Italie, en France, en Suède et en Norvège puis en volume à New York et Berlin, est resté longtemps difficile pour les Russes. Dans cette œuvre, il dresse le portrait d’une femme qui s’éveille à la conscience politique.
Battue et humiliée par son mari, elle découvre après la mort de celui-ci grâce à l’amour qu’elle porte à son fils, ouvrier dans une fabrique, la possibilité d’une vie différente.  De par son engagement politique, les réunions qu’il tient, les mots qu’il prononce et les gens qu’il fréquente, elle s’investit à son tour dans la lutte contre l’exploitation de l’homme. En racontant sa vie, Gorki disait qu’il avait tout compris déjà à l’âge de 20 ans. “En me cachant derrière mon ami, l’étudiant Gouri Pletnev, je faisais des vers sur une prostituée, Thérèse et sur Anatole, un vitrier et garçon de talent. J’en faisais sur la neige, pour dire que si elle fond au printemps, ça ne devrait pas être pour s’écouler en eau sale dans le sous-sol où travaillent les boulangers. J’en écrivais pour chanter la beauté de la Volga pour dire que le pâtissier Kouzine est un Judas et que la vie toute entière est une cochonnerie, un cafard qui tue l’âme”, disait-il dans “Gorki par lui-même”.
Les principales œuvres de Gorki dont la plupart sont traduites dans plusieurs langues sont : Les Trois, Varenka Olessova, Les Petits bourgeois, Une Confession, Mes Débuts d’écrivain, La Culture et le peuple, La Mère, Ma vie d’enfant, En Gagnant mon pain, Tempête sur la ville, Les Vagabonds, etc… Il meurt en 1936 (le 18 juin) à la suite d’une pneumonie. La veillée d’honneur a été assurée par Staline et quelques-uns de ses amis dont Molotov et Kaganovitch qui ont transporté eux-mêmes ses cendres pour être scellés dans le mur du Kremlin, du côté de la place Rouge.

Salem Amrane

N° :1029     Date  2005-10-20

http://www.depechedekabylie.com/popread.php?id=11001&ed=1029

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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