- Parution
“Essai sur Térence, suivi de Dernières épîtres”, de Hamza Zirem
l C’est pour faire connaître une des grandes figures de la littérature numide, que Zirem Hamza a écrit son tout dernier livre “Essai sur Térence suivi de Dernières épîtres”, publié récemment aux Editions minuscules. Cette œuvre modeste, renfermée dans 32 pages, comporte outre la dissertation sur Térence, un texte épistolaire à visée philosophique.
“Naissance de la littérature latine”, “Le déracinement salutaire”, “Elégance dramatique des Adelphes”, “Modèle d’inspiration littéraire”, tels sont les quatre chapitres dans lesquels se déroule la vie et l’œuvre de Térence. Cet essai tente de nous montrer l’importance de cet auteur numide dans l’évolution littéraire. Il fut notamment un modèle pour les écrivains classiques français, surtout pour Molière. Esclave affranchi, Térence en latin Publius Térentius Afer, est né à Carthage en l’an 190 avant J. C., et meurt en 159 avant J. C.
Il est auteur de six comédies (L’Andrienne, l’Eunuque, l’Hécyre, l’Heautontimoroumenos, Phormion, les Adelphes). Toutes imitées des œuvres grecques alors prédominantes, ces pièces se basent surtout sur l’analyse psychologique des personnages, sur le but de faire rire et bien sûr d’amour.
La deuxième partie du livre est un mélange de prose et de poésie, où l’auteur se laisse aller dans un élan frénétique d’écriture, à des confidences, il nous dit de façon sibylline son “mal-être”, “ses raisons de la colère”, sa solitude, “son pessimisme exacerbé”, mais aussi ses espoirs pour un monde meilleur, où les guerres seront abolies et où ne régneront que la justice sociale et la raison humaine. S’il dit, là : “Mes idées bifurquent […] à force d’imaginer les choses de la vie, j’ai fini par les vomir en multiples blasphèmes”, ailleurs, il se ressaisit, dans ses ultimes vers : “Je brave ostensiblement les principes tarés”.
Zirem Hamza qui a déjà à son actif deux recueils de poésie “Le temps asséché (1997)”, “Le gouvernail tombe à la mer (1999)”,vient de montrer avec son nouveau livre que le chemin de la poésie mène toujours vers la prose.
Boualem B.
La Dépêche de Kabylie
N° :1072 Date 2005-12-13
12 juin 2009
Non classé