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Assia Djebar—Un parcours exemplaire

12 juin 2009

Non classé

  • Un parcours exemplaire

Née le 4 août 1936 à Cherchell, Assia Djebar, de son vrai nom Fatma-Zohra Imalayen, est élevée dans une famille de petite bourgeoisie traditionnelle. Son père était un camarade de Mouloud Feraoun à l’Ecole normale de Bouzaréah.


A Mouzaïa où son père était instituteur, la petite Fatma fit en même temps l’école coranique et l’école primaire française. En 1946, elle fait de brillantes études au lycée de Blida. Elle obtient son baccalauréat (latin, grec et philosophie) puis rejoint le lycée Bugeaud d’Alger (actuel lycée-Emir Abdelkader). Elle fait sa propédeutique à l’université d’Alger et, en 1954, entre au lycée Fénelon de Paris.
En 1955, Assia Djebar passe avec succès le concours d’admission à l’Ecole normale supérieure de Sèvres ; elle est la première Algérienne à accéder à une telle institution. Lors de la grève des étudiants en Algérie au cours de l’été 1956, Assia Djebar évite, par solidarité nationaliste, de passer ses examens de licence. Elle se met, en revanche, à l’écriture romanesque. Elle termine son premier roman, “La soif”, en l’espace de deux mois, ouvrage qui sera publié chez Julliard en 1957 et par lequel l’auteur allait consacrer son pseudonyme. “Je ne voulais pas que mon père et ma mère sachent que j’ai écrit un roman”, dira-t-elle plus tard.
Son frère sera arrêté au maquis à l’âge de dix-sept ans et détenu dans plusieurs prisons françaises.
En janvier 1957, A. Djebar se mit au travail pour écrire son deuxième roman qui parut chez le même éditeur sous le titre de “Les impatients”. Elle se marie en mars 1958 et suit son époux, entré dans la clandestinité, à Tunis. Là-bas, elle prépare, sous la direction du grand orientaliste Louis Massignon, un diplôme d’études supérieures en histoire et collabore en même temps à “El Moudjahid”, organe clandestin du FLN ; à ce titre, elle a mené des enquêtes sur la vie des réfugiés à la frontière algéro-tunisienne.
En 1959, elle devient assistante de l’histoire de l’Afrique du nord à l’université de Rabat où elle trouve comme doyen son ancien professeur à la Sorbonne, Charles-André Julien. En 1960, elle écrit une pièce de théâtre “Rouge l’aube” et des poèmes. C’est en 1962 que parut son roman “Les Enfants du nouveau monde” toujours chez Julliard. Enseignante d’histoire moderne et contemporaine de l’Afrique du nord à la faculté des Lettres d’Alger à partir d’octobre 1962, elle collabore à différents périodiques et à la radio algérienne. Son roman “Les alouettes naïves” sera publié en 1967 chez Julliard. Lors du Festival panafricain d’Alger (1969), sa pièce “Rouge l’aube” est présentée au public dans une adaptation scénique réalisée par son mari.
A. Djebar poursuit ses travaux de critique littéraire et cinématographique dans la presse algérienne et se livre à des activités théâtrales en France comme assistante de mise en scène et comme adaptatrice. En 1974, elle est maître assistante à l’université d’Alger donnant des cours de scénographie théâtrale et de cinématographie.
En 1977, Assia Djebar réalise pour la télévision algérienne un long métrage sous le titre “La Nouba des femmes du Chenoua” après trois mois d’enquête auprès des femmes de la tribu maternelle et six mois de tournage. Le film sort en 1978 et obtient, en 1979, le prix de la Critique internationale à la Biennale de Venise.
En 1980, elle publiera un recueil de nouvelles : “Femmes d’Alger dans leur appartement”, Edition des femmes (Paris). Assia Djebar renoue avec le cinéma en 1982 en réalisant “La Zerda et les chants de l’oubli”, un film à caractère historique et musical.
Employée au centre culturel algérien à Paris, elle continue son œuvre littéraire qui s’étalera sur une dizaine d’autres ouvrages : références historiques, rappel de la mémoire, pour regarder et jauger une actualité faite de contradictions déchirantes, de remises en cause décevantes et de graves malentendus au sein de la société.
En 1999, Assia Djebar est élue à l’Académie royale de langue et de littérature française de Belgique au siège de Julien Green tout en enseignant la littérature française aux Etats-Unis (université de Louisiane). Au printemps de l’an 2000, elle reçoit le Prix de la paix décerné par les libraires allemands pour avoir présenté dans ses œuvres “La longue quête des femmes algériennes pour la liberté et l’émancipation et porté un témoignage de leur lutte en tant que contribution à la paix”.

A. N. M.

Ses principales œuvres :
- La soif, 1957
- Les impatients, 1958
- Les enfants du Nouveau monde, 1962
- Les alouettes naïves, 1967
- Femmes d’Alger dans leur appartement, 1980
- L’amour, la fantasia, 1985
- Ombre sultane, 1987
- Loin de Médine, 1991
- Vaste est la prison, 1995
- Le Blanc d’Algérie, 1996
- Oran, langue morte, 1997
- Les Nuits de Strasbourg, 1997
- Ces voix qui m’assiègent, 1999
- Femmes sans sépulture, 2002
Source :Ecrivains algériens” par Achour Cheurfi, Edition Casbah 2003.

http://www.depechedekabylie.com/popread.php?id=5340&ed=922

N° :922     Date  2005-06-18

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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