Exposition inédite
Il était une fois l’âge d’or des Arabes
Par : Yacine Idjer

Découverte : Le musée d’art moderne abritera samedi prochain une exposition, belle et inédite, retraçant l’âge d’or des sciences arabes.
Un âge où ils excellaient dans les différents domaines du savoir, des techniques et aussi des arts. Ce sera, selon les organisateurs, une exposition étoffée, riche et démonstrative.
Initiée en partenariat avec l’Institut du monde arabe par le
musée d’art moderne, l’exposition se veut avant tout un parcours pédagogique, racontant les sciences et les arts, tels que les Arabes les ont pensés, exercés et développés, et ce, à travers des manuscrits de mathématiques, de physique, de médecine, d’astronomie et d’art ornés d’enluminure. Car les livres qui seront présentés sont richement décorés et bellement illustrés.
Les sciences sont aussi racontées à travers des instruments de mesure, de calcul ou encore d’autres outils utilisés par les scientifiques dans des domaines de la recherche technique ou dans la médecine.
L’exposition raconte comment les foyers scientifiques sont nés et se sont développés au fil du temps, notamment à Bagdad, berceau du savoir et de la confrontation des idées, puis dans les différentes cités limitrophes comme Damas ou Le Caire. L’exposition évoquera également l’intérêt pour le savoir par d’autres métropoles du Maghreb comme Marrakech, Fès, Béjaïa ou bien celles d’Andalousie, à l’exemple de Cordoue.
S’ajouteront aux manuscrits et aux instruments des cartes géographiques du monde arabe – et même de la sphère musulmane – ainsi que des maquettes représentant les différentes manières dont les sciences se pratiquaient par les Arabes.
Le public pourra découvrir comment sont nés les chiffres arabes, comment les arabes pratiquaient la médecine, comment et pourquoi ils s’intéressaient à l’astronomie, de quelle manière ils excellaient dans les mathématiques, la géométrie, l’hydraulique et comment ils appréhendaient les lois de la physique.
Le visiteur pourra aussi savoir comment les Arabes se représentaient le monde – le monde dans lequel ils se trouvent se situe au centre, et les mondes non musulmans se trouvent dans des régions périphériques.
L’exposition met également l’accent sur l’intérêt qu’ils portaient à l’architecture ainsi qu’à l’art de la décoration ; celle-ci était pensée avec précision et selon un raisonnement rigoureux et logique et avec une touche artistique.
Enfin, l’exposition riche en histoire, sera documentée et illustrée et se révélera au public comme un bel itinéraire ludique à travers un passé glorieux, un âge d’or où les Arabes étaient soucieux de nouvelles recherches, motivés par la curiosité scientifique et notamment passionnés par le beau et le savoir.
Ce sera pour le visiteur comme un jeu éducatif auquel il est invité à participer.
Ainsi, l’exposition se veut une aventure interactive et une découverte à la fois scientifique et artistique.
Y.I.
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11 juin 2009 à 1 01 11 06116
TDC de référence n° 916 « Le siècle de Périclès »
Au-delà du personnage énigmatique de Périclès – homme politique, brillant orateur et « inventeur de la démocratie » – le siècle de Périclès voit la naissance d’une formidable production intellectuelle et artistique, un héritage culturel majeur qui fonda notre civilisation. Dans le monde arabe, l’âge d’or emmènera les élèves de primaire dans la Bagdad des Mille et Une Nuits en compagnie de Haroun al-Rashid. Au collège, les élèves découvriront à travers les mots, les images, la chanson, l’univers métissé et coloré de l’âge d’or de Grenade. Au lycée, c’est un vaste espace géographique, unifié par les échanges commerciaux et culturels, que les élèves pourront parcourir avec les voyageurs d’antan, les riches marchands, en s’arrêtant dans de nombreux caravansérails.
http://www.cndp.fr/secondaire/languespratique/arabe/monde_arabe/accueil.htm
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11 juin 2009 à 1 01 13 06136
Quand et où commence cet « âge d’or » des sciences arabes ?
L’âge d’or, c’est à dire la période ascendante des activités scientifiques, commence au début du 9ème siècle et se poursuit jusqu’à la fin du 13ème siècle. Géographiquement, il démarre au centre de l’empire, essentiellement autour de Bagdad, c’est-à-dire en Irak et en Syrie. Aux 9ème et 10ème siècles, il va très vite s’étendre en Asie Centrale, jusqu’à Samarcande, en passant par l’Iran, et à l’Ouest jusqu’à la Péninsule Ibérique, en passant par le Maghreb.
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11 juin 2009 à 1 01 14 06146
Médecine, astronomie, mathématiques…aucun domaine n’échappe aux savants, pourquoi ?
Avant l’arrivée de l’Islam, on avait déjà commencé à traduire des ouvrages sur des sujets qui intéressaient les gens : médecine, philosophie, astrologie… Lorsque la nouvelle civilisation arrive, on a retrouvé ces ouvrages. La tâche fut facilitée par le fait que les citoyens de ce nouvel empire étaient issus de différents groupes sociaux : chrétiens, païens, juifs… qui avaient hérités de leurs ancêtres, d’un savoir et d’un savoir-faire. Mais au départ il a fallu une volonté politique, en particulier des califes Abbassides, qui dès la fin du 8ème siècle commencent à financer les traductions. Les initiatives émaneront ensuite de la société. Puis, les premiers hommes de sciences, de Bagdad et de Damas, financeront eux-mêmes leurs traductions pour développer leurs recherches personnelles. Le moteur premier de cette aventure c’est la religion, avec la constitution de l’empire par des musulmans, et plus précisément par des descendants de la famille du prophète. Ensuite, il y a eu la société. En revanche, on ne peut pas spéculer sur le rôle exact des facteurs car on ne connait pas très bien l’histoire du début de cette civilisation.
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11 juin 2009 à 1 01 15 06156
les contributions les plus importantes issues de cette période
Il y a eu des découvertes et des contributions originales. Les savants arabes ont aussi élaboré de nouvelles disciplines scientifiques, comme l’Algèbre, la trigonométrie, la science du temps – essentiellement dans les mathématiques et l’astronomie-, le développement de modèles planétaires… Il faut aussi noter les progrès en astronomie, en chimie, en physique et en mécanique. En médecine, on peut noter le développement de la médecine hospitalière et des techniques chirurgicales, les avancées en physiologie et en anatomie. Dans tous les domaines de la science exacte, des avancées ont eu lieu à partir du moment où des gens curieux se sont posés des questions. C’est ce qu’on observera plus tard en Europe, dès le 17ème siècle, lorsque des conditions semblables seront réunies pour développer les sciences à partir des acquis anciens.
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11 juin 2009 à 1 01 15 06156
Comment et pourquoi l’activité scientifique arabe va-t-elle déclinée ?
On ne peut pas parler de déclin. Dès la fin du 13ème siècle, on observe des signes de ralentissement des activités scientifiques dans certaines régions et pas dans d’autres. C’est le cas de l’Espagne musulmane, dès la fin du 12-début du 13ème siècle : des savants sont chassés par le nouveau pouvoir chrétien ou quittent d’eux-mêmes le territoire. Ces derniers partent alors avec leur savoir, leur savoir-faire et leurs traditions. Le deuxième exemple c’est celui de la Sicile. A la fin du 11ème siècle, elle est récupérée par les Normands. Le nouveau pouvoir va respecter les activités culturelles des scientifiques. Il ne va pas chasser les gens mais ces derniers quitteront la Sicile pour migrer surtout au Maghreb et en Espagne. En Asie centrale, tandis que les choses se calment au Maghreb et en Espagne, l’invasion Mongole au 13ème siècle va causer des dégâts très importants et détruire les conditions nécessaires aux savants pour faire de la science.
http://www.saphirnews.com/Il-etait-une-fois-l-age-d-or-des-sciences-arabes_a9971.html
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