Apparitions (9e partie et fin)
Par K. Noubi
Résumé de la 8e partie es étudiants du professeur Slimane qui l’ont vu à la bibliothèque universitaire, le matin même, apprennent que, au moment de leur vision, il rendait l’âme à l’hôpital.
La nouvelle se répand comme une traînée de poudre.
— Le professeur Slimane est mort !
Tout le monde est ému, mais Sofiane et Riadh, eux, sont bouleversés. Ils ne peuvent se rendre à l’évidence qu’ils ont vu le professeur et que le jour même, il est mort !
— Nous nous sommes trompés ! dit Sofiane à Riadh.
— Mais nous l’avons bien vu !
— Moi, j’ai reconnu son pardessus gris, son cartable…
— et puis, nous ne saurions le confondre avec un autre !
Et Sofiane pense alors à quelque chose.
— Nous avons été victimes d’une hallucination…
— Un fantôme…
Le mot «fantôme» fait peur, mais les deux garçons, n’en sont pas effrayés.
— Il est peut-être venu dire adieu à l’université qu’il a tant aimée !
— Et nous, nous avons été témoins de cette expérience…
— Mais pourquoi, nous ?
— Va comprendre…
Les jours suivants, les deux garçons essaient d’oublier ce qui s’est passé. Ils se sont inscrits avec un enseignant et ont commencé à travailler. Ils regrettent, bien sûr, que ce ne soit pas avec le professeur Slimane, mais ils sont impuissants devant la fatalité.
Un jour, alors qu’ils travaillaient à la bibliothèque, Sofiane a besoin d’un livre qui se trouve à la salle des professeurs.
— Je vais le chercher. Il s’y rend et soudain pousse un cri : le professeur Slimane est là, assis à sa table, face à la fenêtre ! Sofiane court aussitôt appeler Riadh.
— Viens vite !
— Qu’y a-t-il ? demande Riadh.
— Je t’en prie, fais vite !
Le jeune homme arrive et lui aussi pousse un cri : le professeur Slimane est là.
— Ce n’est pas possible !
Le professeur lève la tête et leur sourit.
— Il sourit ! chuchote Sofiane.
— Il nous a reconnus !
Il y a des gens qui travaillent aux côtés du professeur, y compris à sa table, mais personne ne semble savoir qu’il est là.
— Le professeur assis près de lui, dit Riadh, je crois que c’est son collègue !
— Tu crois qu’il ne l’aurait pas reconnu ?
Sofiane est très ému.
— Je crois qu’il n’apparaît que pour nous !
Les deux jeunes hommes verront encore le professeur, à sa table de travail, pendant quelques semaines avant qu’il ne consente à disparaître.
— Il aimait tellement ces lieux, dit Riadh.
— Nous le regretterons beaucoup, dit Sofiane.
K. N.
11 juin 2009
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