Apparitions (6e partie)
Par K. Noubi
Habitude : Le professeur est, en effet, assis devant une fenêtre et, comme à son accoutumée, il a placé sur sa table de nombreux documents.
Professeur à l’université, Slimane B., est un homme brillant. Respecté par ses étudiants, il faisait travailler durement tout le monde, mais toujours pour des résultats positifs.
Depuis quelque temps, il est gravement malade et, après une hospitalisation de quelques semaines, il est revenu à la maison.
Les professeurs comme les étudiants lui ont rendu visite à l’hôpital, puis à la maison où il se repose.
— Professeur, nous espérons tous vous voir revenir à l’université, le plus rapidement possible !
— j’y retournerai dès que mes forces me le permettront !
Ce jour-là, justement, c’est à lui que deux de ses étudiants, Sofiane et Riadh, pensent, en se rendant à la bibliothèque universitaire.
— si le professeur Slimane, dit Sofiane, reprend, c’est avec lui que je pense mener mon projet de fin d’études !
— moi, aussi, dit Riadh, nous pourrons peut-être travailler ensemble !
— il faut d’abord qu’on le consulte !
— il paraît qu’il va mieux et qu’il va bientôt rejoindre l’université !
A cette heure de la journée, la bibliothèque est presque vide, aussi les garçons n’éprouvent aucune difficulté à trouver une place. Ils s’installent, puis vont à la recherche d’ouvrages, des usuels, notamment des dictionnaires.
— il paraît qu’il y a, en salle des professeurs, des ouvrages qu’on ne trouve pas ici…
— et si on y allait ? a cette heure, il ne doit pas y avoir beaucoup de professeurs… Nous ne gênerons personne !
— Mais, attention, il ne faudrait pas qu’un surveillant nous repère !
Ils entrent donc dans la salle et les voilà qui poussent un cri de surprise.
— le professeur ! chuchote Sofiane.
— Mais c’est bien lui !
Le professeur est, en effet, assis devant une fenêtre, et, comme à son accoutumée, il a placé sur sa table de nombreux documents.
— on dirait qu’il a repris depuis longtemps ! chuchote encore Sofiane.
— il a l’air très en forme !
Ils s’en approchent, comme pour le saluer.
— bonjour, professeur !
— nous sommes heureux que vous alliez mieux !
Le professeur lève aussitôt les yeux. Il aperçoit, les deux garçons, et — comme s’ils le gênaient, il fait un geste.
— chut !
Les deux garçons reculent.
On le gêne…
— il est en train de travailler…
Ils vont jusqu’à la sortie, suivi par le regard du professeur, qui se met à sourire.
— nous allons attendre qu’il ait fini, dit Sofiane, nous lui parlerons ensuite de nos projets. Il sera plus disposé à nous écouter ! (à suivre…)
K. N.
11 juin 2009
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