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2.Pas de confiance dans les camarades !… (2e partie et fin)

11 juin 2009

1.Contes

Pas de confiance dans les camarades !… (2e partie et fin)

Résumé de la 1re partie : Saïd, un joueur invétéré, assassine son voisin et ami Rachid, car ce dernier, contrairement à lui, avec un salaire égal au sien, menait une vie de famille paisible…

«Mon mari n’est-il pas sorti avec toi ? D’où vient qu’il ne soit pas de retour ?
— Je l’ignore. Nos chemins ont divergé.»
La pauvre femme de Rachid n’osa plus rien demander et vécut dans le deuil avec ses enfants.
Cinq mois après, Saïd voulut revenir sur les lieux du crime. Il ne retrouvait pas I’emplacement de la fosse. A l’endroit qu’il croyait pouvoir identifier, s’élevait une vigne superbe. Il en détacha une grappe de raisin monumentale.
«Etrange, pensa-t-il… Pareille vigne en pleine forêt ! Jamais je n’ai vu de raisin plus beau. Je vais porter cette grappe au roi pour me concilier ses faveurs.»
Arrivé au village, il acheta un beau panier pour y poser sa grappe. Il la recouvrit d’un foulard de soie. Puis il alla frapper chez le roi. Le portier se présenta :
«Qui est là ?
— Saïd ! Je viens porter au roi une grappe de raisin comme il n’en a jamais vu de sa vie !»
Le roi entendit et, curieux, s’approcha.
Saïd découvrit avec précaution son panier pour réserver l’effet de surprise du roi :
«Regarde !», dit-il au Sultan.
Celui-ci recula épouvanté : c’était la tête de Rachid ruisselante de sang !
«Bandit ! s’exclama le roi. Tu l’as assassiné et tu me portes sa tête pour que je te condamne ! Dis la vérité…
— La vérité, Ô Seigneur, c’est qu’il ne faut jamais avoir confiance dans ses camarades. J’ai cru vous offrir une belle grappe.
Mais quand j’avais coupé la gorge à Rachid, je lui avais dit : «Entre amis, on peut se faire confiance… Pourtant, si je te tuais, qui serait témoin ? Et il m’avait répondu : Dieu !» Je l’ai tué quand même. Mais maintenant il s’est bien vengé.
M’avoir fait ça à moi, son camarade… et encore devant le Sultan… Vraiment, on ne peut pas avoir confiance dans les camarades !…»
Indigné, le Sultan se leva et ordonna :
«Qu’on lui coupe le cou… Sur-le-champ !…»

Tiré des Contes mystérieux d’Afrique du Nord de Jeanne Scelles-Millie

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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