Moufdi Zakaria
Un parcours multiple
Commémoration : Le séminaire international sur le poète défunt Moufdi Zakaria s’est ouvert mardi à Alger pour traiter des aspects les plus marquants de son parcours historique, militant et littéraire.
Les participants au 5e séminaire international sur Moufdi Zakaria ont abordé mardi la contribution de ce «poète de la libération» à la consécration des constantes nationales.
Dans son intervention, Mohamed Nacer Bouhadjam de l’université de Batna, a estimé que Moufdi Zakaria «a consacré toute sa vie au service de la nation et à la défense de l’identité nationale et de son authenticité». «La poésie de Moufdi Zakaria est imprégnée de l’esprit nationaliste sincère et de la fierté de son identité dans toutes les composantes et de l’histoire» de l’Algérie, a-t-il souligné.
Pour sa part, le militant du mouvement national, Abdelhamid Mehri, qui a évoqué le poème Fidae El-Djazaïr (sacrifice pour l’Algérie), a rappelé que cette œuvre «avait le même écho au sein du mouvement national en 1936 que celui de l’hymne Qassamen durant la guerre de libération». Elle a joué un rôle important dans «l’algérianisation du courant qui a créé l’Etoile Nord-Africaine et le Parti du peuple algérien (PPA)», a-t-il indiqué.
De son côté, le recteur de l’université des sciences islamiques El-Amir Abdelkader, Abdellah Boukhalkhal a mis en exergue la dimension de la culture islamique «consacrée dans toutes ses œuvres» du poète.
Ces œuvres, a-t-il ajouté, ont contribué à faire connaître les préceptes de tolérance de l’Islam et l’attachement des Algériens à l’unité face aux campagnes d’évangélisation.
Pour sa part, Lamine Bechichi, ancien ministre de la Culture et de la Communication, a récité des poèmes de Moufdi Zakaria, avant d’évoquer divers aspects de son combat. S’exprimant sur cette rencontre, le président de la fondation Moufdi-Zakaria Slimane Chikh a, quant à lui, estimé que ce genre de rencontres internationales est une occasion de consolider les liens entre les pays du Maghreb et du Machreq et un espace de rencontres entre les intellectuels et les penseurs algériens avec l’élite arabe. M. Chikh a salué cette initiative qui coïncide avec «une étape importante de la guerre de libération algérienne», à savoir les manifestations du 11 Décembre 1960 où les Algériens, a-t-il dit, sont sortis «défiant les forces françaises et exprimant leur volonté de se libérer du colonialisme». Saisissant cette occasion, M. Chikh a évoqué la vie de Moufdi Zakaria, son enfance et sa jeunesse et souligné l’esprit de tolérance et de débat libre qu’il a instauré au sein de sa famille. Les travaux de cette rencontre se poursuivront mercredi et se pencheront sur la vie du poète et sa contribution à la lutte du mouvement national à l’étranger, notamment en Tunisie et au Maroc.
R. C. / APS
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9 juin 2009
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