Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
La nuit des loups-garous (21e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 20e partie n Jean Grenelle est un enfant à moitié débile qui, pour se valoriser, a prétendu être un loup-garou.
Quelques jours après, des parents affolés viennent demander des nouvelles de leur fils, qui est parti, la nuit, dans les bois.
— Il est allé chercher une bête égarée, et il n’est pas revenu !
On organise, aussitôt, une battue et, après avoir passé la forêt au peigne fin, on découvre le malheureux : sa dépouille repose sous une pierre, il a été à moitié mangé.
— C’est l’œuvre d’un loup ! explique-t-on.
Mais certaines personnes sont plutôt sceptiques.
— Un loup ? Il l’aurait dévoré entièrement !
— C’est plutôt l’œuvre d’un loup-garou !
La vallée, comme le reste de la France à cette époque, a connu sa vague de loups-garous, mais on croyait que c’était de l’histoire ancienne et que le calme était revenu.
— Un loup-garou !
— Comment ont-ils pu revenir dans la région ?
— Les sorciers… Ils sont devenus puissants !
La nouvelle fait le tour du village. Il va falloir se montrer vigilant si des loups-garous pointent le bout de leur nez !
Au village, bien sûr, on a oublié la menace de Jean Grenelle : personne ne s’occupe de lui, et chacun essaye de parer au danger.
Un soir, alors que le village dort, on entend des cris.
— Il a emporté mon enfant !
Les premiers accourus trouvent une folle éplorée.
— Il est entré par la fenêtre, laissée ouverte, et il a emporté mon enfant !
— Qui a emporté ton enfant ?
— Un monstre… il avait l’apparence d’un loup mais il marchait comme un humain !
— Un loup-garou !
— C’est sûrement celui qui a dévoré le gars !
On organise une battue, mais comme il fait noir on ne découvre rien. C’est seulement dans la journée que l’on découvre des lambeaux de chair…
— Il faut avertir les autorités !
On avertit les autorités qui envoient un contingent prospecter la forêt. Mais toutes les tentatives de retrouver la bête qui sème le carnage sont restées vaines. On pense à un gros loup mais au village, c’est l’hypothèse du loup-garou qui l’emporte.
— Qui d’autre qu’un loup-garou serait capable de telles atrocités ?
— Même un loup aurait-il de la pitié ?
— Il faut traquer les sorciers…
On pensait, en effet, que les sorciers étaient la cause indirecte des loups-garous. C’est en essayant de capter les forces infernales qu’ils provoquent le phénomène des loups-garous. Toute chasse des loups-garous devrait, donc, commencer par la chasse aux sorcières ! une chasse qui allait, en même temps que la lutte contre les loups-garous, accaparer toutes l’attention du XVIIe siècle. (à suivre…)
K. N.
9 juin 2009
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