Le soir d’Algérie, Lyès Menacer, 25 août 2008:
Anouar Benmalek, le problème de l’identité ne se pose pas
Le débat sur la littérature maghrébine dite d’expression française occupe toujours les débats des universitaires… Certains d’entre eux ainsi que certains écrivains, issus du Maghreb et qui ont choisi d’écrire en français, récusent cette appellation qu’ils jugent réductrice, suspecte, comme l’est aussi cette notion de littérature francophone. La table ronde, qui a été organisée hier soir, à l’occasion du Premier festival culturel international de la littérature et du livre de la jeunesse, a tenté d’apporter des éléments de réponse à une question, sujet à «polémique» dans le monde de la création littéraire… Pour l’écrivain algérien Anouar Benmalek, le problème de l’identité ne se pose pas, dit-il. «Je n’ai pas de problème d’identité.
J’essaye seulement d’être écrivain. Je ne lis pas un écrivain parce qu’il est de nationalité algérienne, marocaine, brésilienne ou autre. Je lis un auteur parce que son histoire m’attire», justifie-t-il sa position par rapport à cette idée qu’il y a des écrivains français et des écrivains non français mais qui utilisent la langue française dans la création littéraire. «L’histoire a fait du français la langue que je manie le mieux. Et si je puise le contenu de la plupart de mes romans de l’Algérie, ce n’est pas du tout par obligation patriotique. L’Algérie c’est seulement le pays que je connais le mieux», ajoute-t-il précisant qu’il écrit sur des problèmes que l’histoire lui a donnés. «La littérature c’est cette volonté d’exprimer l’imaginaire d’une société. Je refuse donc cette volonté à me mettre dans une espèce de parc zoologique qui vise à réduire la littérature maghrébine ou tout autre littérature produite en français à une sous-littérature», conclut-il.
9 juin 2009
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