Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
La bête du Gévaudan (6e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 5e partie :Un jeune garçon de 12 ans et ses compagnons réussissent à faire fuir la bête qui s’est attaquée à l’un d’eux.
Le cycle des massacres. A Javols, un jeune enfant de 8 ans jouait sur le seuil de la maison. Brusquement, une sorte de gigantesque loup surgit. Avec une vitesse extraordinaire, il se saisit du petit garçon et l’entraîne au loin.
— Au secours, crie l’enfant
Le père, aidé par un chien, se lance aussitôt à sa poursuite. Il arrive à rattraper la bête et à lui arracher le petit. L’enfant porte de sérieuses blessures au cou et il a l’œsophage ouvert. Il est aussitôt transporté à l’hôpital. Il est dans un piteux état, mais il guérira.
Le père n’a pas le temps d’avertir le capitaine Duhamel qui, en principe, s’occupe de l’affaire : sa femme est malade et de plus, il doit s’occuper de son fils blessé.
Duhamel apprend donc ce qui venait de se passer. Il envoie aussitôt ses dragons chez le fermier.
— La bête risque de revenir, elle revient souvent sur les lieux de ses délits, lui dit un dragon.
— Nous allons passer la nuit ici, dit un autre.
Le fermier est gêné, il n’y a pas assez de personnels pour s’occuper des dragons, sa femme étant malade.
— Nous restons, quand même ! Et nous avons faim!
Ils vont rudoyer le fermier et le lendemain matin, au lieu de le payer, il le garrotte et l’emmène.
L’un des notables se plaint aussitôt auprès de l’intendant du Languedoc.
«Ces dragons, au lieu de tuer la bête, se comportent, au Languedoc, comme en pays conquis. Leurs chevaux détruisent les récoltes, ils se servent sans payer… Les plaintes ne cessent de se multiplier !»
Duhamel est blâmé, il entreprend aussitôt, comme pour se racheter de programmer deux chasses.
La première chasse a lieu le 7 février, avec 17 cm de neige, avec une centaine de communes, soit environ 20 000 hommes. On divise les hommes et on attribue à chacun d’eux un terrain, qu’il doit battre.
Vers 11h la bête est levée par des chasseurs. Elle descend la rivière appelée Tuyère. Les hommes, qui devaient l’y attendre de pied ferme, sont rentrés chez eux. Des hommes traversent quand même la rivière, se retrouvent de l’autre côté, mais perdent la trace de la bête !
Un peu avant 13h, des paysans de Malzieu, voient la bête.
— Elle est là, elle est là !
On lui tire dessus. On la voit s’abattre mais presque aussitôt, elle se relève et disparaît dans la forêt.
— C’est incroyable !
— Elle est invincible !
— Et pourtant, dit le tireur, il me semble l’avoir atteinte !
La bête serait-elle, comment on vient de le dire, invincible ? (à suivre…)
K. N.
9 juin 2009
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