Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions celebres
La nuit des loups-garous (13e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 12e partie : Après avoir exprimé sa foi en le démon, Satan apparaît à Pierre Bourgot qui lui fait allégeance. Désormais, il reçoit le pouvoir de se transformer.
Il retourne dans sa masure, tremblant encore de peur, ne comprenant pas ce qui lui arrive. A-t-il réellement fait allégeance au démon ? Possède-t-il vraiment les pouvoirs dont lui a parlé le cavalier noir ? Celui-ci a promis de lui rendre visite dans les prochains jours et de mettre en œuvre ces pouvoirs. Il l’attend donc avec impatience.
Une nuit, alors qu’il s’apprête à dormir, on frappe à la porte. Il se lève et, apeuré, demande :
«Qui est là !
— Un ami, répond la voix caverneuse qu’il connaît bien.
Il ouvre la porte. Le cavalier noir entre.
— Bonjour Pierre !»
Il répond en tremblant au salut.
— Bonjour monseigneur !
— Voilà arrivé le grand jour, Pierre. Le maître a décidé de te conférer les pouvoirs qu’il t’a promis !
Il dépose le sac qu’il porte avec lui et l’ouvre. Il en tire une fiole et la lui montre.
— Voilà le produit qui te rendra invincible !
Pierre regarde la fiole.
— Qu’est-ce que c’est que cela, monseigneur ?
— Un onguent… Il te suffit d’en enduire ton corps pour que tu acquières puissance et force et que tu fasses ce que tu veux !
Il lui remet la fiole. Pierre la regarde, ne sachant que faire.
— Tu veux essayer ? demande le cavalier
— Je peux, monseigneur ?
— Oui…
Il ouvre la fiole.
— Enlève tous tes vêtements, ordonne le cavalier
Pierre hésite.
— Pas de pudeur, dit le cavalier, tu es désormais des nôtres et il va falloir que tu te fasses fi de tes vieux scrupules !
Le berger se déshabille.
— Maintenant, enduis-toi tout le corps de cet onguent !
Il s’exécute encore. Il regarde le cavalier.
— Rien ne se produit, dit-il
— Ne t’impatiente pas…
C’est alors que le corps de Pierre Bourgot est secoué de soubresauts. Il se met à trépigner, puis à sauter. Ses membres s’allongent, son visage grandit et prend la forme d’un museau. Puis son corps se couvre de poils, et en quelques instants, il se transforme en loup.
— Calme, calme, dit le cavalier, ne va pas alerter les villageois par tes cris !
Un geste du cavalier et Pierre reprend sa forme initiale. (à suivre…)
K. N.
9 juin 2009
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