CELA S’EST PASSE UN JOUR/Aventures, drames et passions celebres
L’affaire Cora Crippen (9e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 8e partie : Le cadavre retrouvé dans la cave de Crippen est-il celui de Cora ? Les restes ayant été mutilés, l’identification est difficile.
Les présomptions pesant sur Crippen étant très fortes, Scotland Yard, la fameuse station de police londonienne, lance un mandat d’arrêt contre lui et contre sa maîtresse, Ethel Le Neve, accusée de complicité. Le mandat est suivi du signalement des deux fugitifs et il a été envoyé également, par télégraphe, à tous les bateaux ayant quitté récemment l’Europe.
Cependant, sur le paquebot britannique, «Montrose», les passagers regardent, amusés, un étrange couple : un homme d’une cinquantaine d’années et un garçon d’une quinzaine d’années qu’il dit être son fils.
— Son fils, ce garçon ? Allons, il a plutôt l’air d’être son petit ami !
On en discute avec le capitaine du bateau, Kendall.
— bizarres, ces types ?
— Vous parlez de John Philo Robinson et de son fils John ?
— oui…
— Ils sont, en effet, bizarres, mais nous n’avons pas à juger le comportement de nos clients !
Le capitaine continue quand même à observer, à la dérobée, le couple : le garçon a un comportement efféminé, et l’homme semble très amoureux de
lui ! Un couple d’homosexuels sans doute !
La curiosité finit par l’emporter et le capitaine interroge Robinson.
— Vous voyagez seul avec votre fils, monsieur Robinson ?
— Oui, capitaine, je viens de perdre mon épouse, et mon fils n’a plus que moi au monde.
— je vois, vous êtes très proches l’un de l’autre…
— Mon fils a besoin d’affection !
— je comprends, mais certains comportements peuvent paraître équivoques…
Robinson pointe ses yeux globuleux en direction du capitaine.
— je ne comprends pas ce que vous voulez dire…
— je veux seulement vous demander de vous montrer un peu plus discret… disons… dans vos effusions !
L’homme s’emporte.
— Vous n’avez pas le droit de me parler de la sorte !
— Je suis responsable de ce bateau, monsieur, et je me dois de mettre en garde tout passager qui s’écarte de la norme !
— C’est de la censure !
— prenez-le comme vous voulez, je voulais vous mettre en garde, c’est chose faite !
Et pour ne pas polémiquer davantage, le capitaine s’éloigne.
Robinson, lui, s’est rapproché de son «fils»
— On veut nous séparer, mon petit !
Le «petit» se trémousse.
— Oh, non, papa !
Le «papa» regarde à droite et à gauche et, comme personne ne regarde, il l’embrasse sur la bouche ! (à suivre…)
K. N.a
8 juin 2009
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