Hantises (47e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 46e partie : Amine et Tahar sont dans une ville hostile où tous les établissements, à la tombée de la nuit, ferment leur porte, y compris l’hôtel où ils sont descendus !
Ils montent dans leur chambre.
— C’est charmant, dit Amine.
— Vivement demain, que l’on passe notre visite et que l’on rentre chez nous !
Il jette un coup d’œil dehors.
— Tout est noir, comme dans un four !
— Et ces lits, ils sont si durs ! ça nous promet une nuit de courbatures !
Ils font un brin de toilette, puis mettent leur pyjama, pour dormir. C’est alors qu’ils entendent comme des glapissements.
— Qu’est-ce que cela ? demande Amine.
— Des chacals ?
— Ouvre la fenêtre !
Il ouvre la fenêtre et jette un coup d’œil dehors. Il éclate de rire.
— Viens voir, c’est drôle !
Dehors, la nuit qu’illumine un beau clair de lune, offre un spectacle étrange : «Des petits êtres dansent, en se tenant par la main !»
— Des enfants, dit Tahar.
— Et comment peuvent-ils être dehors ?
— On a dû faire une exception !
— Je vais le leur demander.
Il crie :
— Et toi, là-bas !
Le petit être lève la tête.
— Mais ce n’est pas un enfant ! s’exclame Tahar.
A ce moment on tambourine à la porte.
— Vite, malheureux, fermez la fenêtre !
Amine se précipite et ferme la fenêtre : il était temps : le petit être venait de faire un bond : si la fenêtre n’avait pas été fermée, il serait rentré dans la chambre !
— Qu’est-ce que cela ? dit Amine terrorisé.
— Personne ne le sait ! des fantômes !
— Des fantômes ?
— Oui, de temps en temps, ces étranges êtres apparaissent, ils dansent, chantent et agressent toutes les personnes qu’ils rencontrent…
— Mais c’est dingue !
— Je vous avais avertis !
— Mais vous n’aviez pas parlé de fantômes !
Les deux garçons vont rester toute la nuit éveillés, tremblant de peur. Le lendemain, ils se rendent à la caserne, passent leur visite et s’empressent de rentrer chez eux en se jurant de tout faire pour ne pas effectuer leur service militaire dans la région ! (à suivre…)
K. N.
8 juin 2009
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