Arts et Culture Edition du 25/10/2007 |
«Mon père disait…» Le professeur Kaci Hadjar a présenté, hier à la Bibliothèque nationale, son dernier ouvrage intitulé Mon père disait…, paru aux éditions Grand Alger livres.«J’ai écrit ce livre pour laisser un pan du patrimoine oral que m’a légué mon défunt père», a indiqué le professeur en médecine, expliquant que ce livre reprend des proverbes et maximes du terroir que lui «répétait» son père. «Chaque proverbe et chaque maxime recèlent des vertus morales», a souligné l’auteur pour qui ces dictons «sont des principes de vie pour bien éduquer un enfant». «Tous ces proverbes et maximes, qui cristallisent toutes les valeurs, sont en moi, je les connais par cœur, mais je voulais aussi écrire leurs significations, c’est-à-dire les commenter», a affirmé l’écrivain qui a lu quelques maximes et proverbes mettant en exergue l’importance du temps, de la modestie, de la sagesse et l’amour des études et du travail, «dénominateur commun du bonheur, du plaisir et de la réussite». «Notre terroir renferme une infinité de proverbes et maximes», a confié le Pr Hadjar qui a aussi à cette occasion souligné la valeur de la lecture. «Le savoir s’acquiert par plusieurs moyens mais particulièrement par la lecture», a relevé le conférencier dont l’ouvrage reprend des maximes et proverbes en tamazight avec une traduction en langue française. R. C./APS |
7 juin 2009 à 12 12 58 06586
Jacques Brel
MON PÈRE DISAIT
1967
Mon Père disait
C’est le vent du Nord
Qui fait craquer les digues
A Scheveningen
A Scheveningen petit
Tellement fort
Qu’on ne sait plus qui navigue
La mer du Nord
Ou bien les digues
C’est le vent du Nord
Qui transperce les yeux
Des hommes du Nord
Jeunes ou vieux
Pour faire chanter
Des carillons de bleu
Venus du Nord
Au fond de leurs yeux
Mon Père disait
C’est le vent du Nord
Qui fait tourner la terre
Autour de Bruges
Autour de Bruges petit
C’est le vent du Nord
Qui a raboté la terre
Autour des tours
Des tours de Bruges
Et qui fait que nos filles
Ont le regard tranquille
Des vieilles villes
Des vieilles villes
Qui fait que nos belles
Ont le cheveu fragile
De nos dentelles
De nos dentelles
Mon Père disait
C’est le vent du Nord
Qui fait craquer la terre
Entre Zeebrugge
Entre Zeebrugge petit
C’est le vent du Nord
Qui a fait craquer la terre
Entre Zeebrugge
Et l’Angleterre
Et Londres n’est plus
Comme avant le déluge
Le point de Bruges
Narguant la mer
Londres n’est plus
Que le faubourg de Bruges
Perdu en mer
Perdu en mer
Mais mon Père disait
C’est le vent du Nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Et sans colère
C’est le vent du Nord
Qui portera en terre
Mon corps sans âme
Face à la mer
C’est le vent du Nord
Qui me fera capitaine
D’un brise-lames
Ou d’une baleine
C’est le vent du Nord
Qui me fera capitaine
D’un brise-larmes
Pour ceux que j’aime.
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7 juin 2009 à 13 01 01 06016
Le recueil de proverbes berbères de Kaci Hadjar : » Mon père disait…. ‘
03/03/2008 – Lu 632 fois
Le recueil de proverbes berbères de Kaci Hadjar : \’\’ Mon père disait…. \’\’ » Mon père disait…. » est l’intitulé de l’ouvrage de Kaci Hadjar, paru aux éditions GAL (grand-Alger livres).
Ce poignant livre de 184 pages reprend les proverbes et maximes du terroir que lui répétait son père.
Il voulait laisser un patrimoine oral pour cette nouvelle génération qui lui a été léguée par son défunt père. A travers cet ouvrage l’auteur invite le lecteur à connaître ses traditions, les proverbes berbères qu’utilisaient les ancêtres et qui commencent à rentrer dans la zone de l’oublie pour être remplacer par d’autres termes allogènes. Dans ce livre, chaque proverbe et chaque maxime recèlent des vertus morales. Kaci Hadjar n’est pas seulement écrivain : il est aussi un professeur de médecine. Actuellement, il est chef de service de gynéco-obstétrique. Il est né au pied du Djurdjura en 1939, à Aït Boumahdi (Aïn El Hammam. ex-commune mixte de Michelet, wilaya de Tizi-Ouzou).
Après l’école indigène puis celle des Pères blancs d’Aït Yenni, il rejoint son père en France, où il fréquente l’école des Jésuites et les grands et prestigieux lycées parisiens. En 1960, il rejoint les rangs de la Révolution armée dans les maquis de l’Oranie (wilaya 5). Après avoir combattu dans les rangs de l’A.L.N, où il côtoie de prestigieux figures Révolutionnaires, il est démobilisé après l’Indépendance (1963) pour réprendre aussitôt le chemin des écoliers : celui de la Faculté de médecine d’Alger. Il est actuellement Professeur à la Faculté de médecine d’Alger. Le professeur Kaci Hadjar est également l’auteur d’un recueil de poème intitulé » Les joies et les peines (parue chez les éditions Grand-Alger livres en 2004) et d’un essai philosophique » La machine infernale » (paru au même éditions, en 2006).
Le défunt père de Kaci, Omar Hadjar, a inculqué à son fils dès son enfance les secrets de la sagesse et les vertus pour faire de lui un homme. »
“Mon père ne cessait de rabâcher cette maxime imagée, qui lui était si chère, quand il voulait me livrer les secrets de la vie en me conseillant l’endurance qu’il fallait pour l’affronter dès mon jeune âge, à mon adolescence, à mes premiers pas au collège.
Pour l’adolescent de treize ans que j’étais, l’apprentissage quotidien fut rude, trop difficile pour que je fusse en mesure de prendre mon destin en main en l’absence du pilier et de l’âme d’un foyer, en l’occurrence ma mère… ! » Kaci Hadjar a su rendre compte d’une époque à jamais révolue. Le père ne fut pas instituteur mais un ouvrier comme on en trouvait tant dans les usines métropolitaines. Ce natif de Aït Boumahdi, à Aïn El Hammam, reste attaché aux mots bien sentis du paternel, auquel il a su rendre compte dans ce recueil de proverbes bien commentés. Comment peut-il s’en défaire ? lui qui a eu à vivre les privations de l’exil avec un père resté toujours attaché à ses racines. “Là-bas n’est pas loin pour lui”, semble toujours dire Omar Hadjar. De la même manière qu’il donnera naissance sans forceps à des enfants, il en fait de même pour les mots. Point n’est pour lui de se forcer. Du même village que cet autre professeur, Belkacem Aït Ouyahia, avec lequel il partage le respect du verbe, Hadjar ne se fait pas violence pour nous raconter son père. Coauteur attitré de ce beau livre sapiental, il fait accompagner ce livre de commentaires utiles et d’annotations de philologie berbère. Un éclectisme auquel on ne peut que souscrire caractérise ce livre écrit dans une langue que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
A travers ce recueil de proverbes berbères, il voulait hommager son père dont il garde toujours un profond sentiment, ainsi que le souvenir de la complicité sans faille qui les unissaient pendant leurs exil forcé en France.
Kafia Aït Allouache
Source : La dépêche de Kabylie
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7 juin 2009 à 13 01 03 06036
Mon père disait… de Kaci Hadjar
Une petite chanson de piété filiale
Kaci Hadjar rappelle par certains côtés Marcel Pagnol. Avec le créateur de Fanny, il partage la prescience et le respect du au père. Par ses écrits, il tient à rendre grâce à celui qui fut pour lui le réconfort.
Son père, Omar Hadjar, le poussera à bachoter sans trop s’encombrer des considérations matérielles dont il s’occupait lui-même en travaillant chez Usinor en France. Les textes ne manqueront pas d’étonner, en publiant son dernier livre, Mon père disait paru aux éditions Grand Alger Livres, Kaci Hadjar a su rendre compte d’une époque à jamais révolue. Le père ne fut pas instituteur comme celui de Pagnol, mais un ouvrier comme on en trouvait tant dans les usines métropolitaines. Hadjar perdra ce père en 1968, il ne s’en consolera jamais. De lui, il gardera une certaine retenue et un amour raisonné du verbe et du travail bien fait. L’idée d’exhumer les souvenirs d’enfance, déclare Hadjar, n’est pas venue ex nihillo, il s’y exerçait déjà. « Je m’étais résolu alors, à surseoir à ce projet d’écriture et à attendre l’accumulation des faits et des événements vécus à mesure que la maturité s’accomplissait », relève-t-il. Ce natif de Aït Boumehdi à Aïn El Hammam reste attaché aux mots bien sentis du paternel, auquel il a su rendre compte dans ce recueil de proverbes bien commentés. Comment peut-il s’en défaire, lui qui a eu à vivre les privations de l’exil avec un père resté toujours attaché à ses racines. Là-bas n’est pas loin pour lui, semble toujours dire Omar Hadjar. Après des études dans l’école indigène, Hadjar ira à Ath Yenni parfaire son éducation avant d’aller rejoindre son père en France. Il y fréquentera l’école des jésuites dont il gardera un certain rigorisme puis les lycées parisiens. Il deviendra plus tard professeur titulaire et chef de service de gynécologie-obstétrique au CHU de Bologhine. De la même manière qu’il donnera naissance sans forceps à des enfants, il en fait de même pour les mots. Point n’est pour lui de se forcer. Du même village que cet autre professeur, Belkacem Aït Ouyahia, avec lequel il partage le respect du verbe, Hadjar ne se fait pas violence pour nous raconter son père. Coauteur attitré de ce beau livre sapiental, il fait accompagner ce livre de commentaires utiles et d’annotations de philologie berbère. Un éclectisme auquel on ne peut que souscrire, caractérise ce livre écrit dans une langue que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.
Mon père disait… de Kaci Hadjar aux éditions Grand Alger Livres 2007
Par Nadir Iddir
El watan Edition du 21 octobre 2007
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28 octobre 2009 à 19 07 22 102210
- Le coeur à ses raisons que la raison ne connait pas.
- Tel est pris, qui croyait prendre.
- Comme on fait son lit, on se couche.
- Tant va la cruche à l’eau, qu’elle se casse.
- Patience fait plus que force ni que rage.
- La parole est d’argent et le silence est d’or.
- On reconnait l’arbre à ses fruits.
- Prudence est mère de sûreté.
- Qui vole un oeuf, vole un boeuf.
- Il n’y a pas d’heures pour les braves.
- On ne mets pas tous ses oeufs dans le même panier.
- La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a.
- La jeunesse n’a qu’un temps.
- Les grandes douleurs sont muettes.
- La peur du gendarme est le commencement de la sagesse.
- Nécessité fait loi.
- Le malheur des uns fait le bonheur des autres.
- Noêl au balcon, Pâques au tisons.
- Un tient, vaut mieux que deux tu l’auras.
- Ce n’est pas une maison qu’on achète, mais des voisins (proverbe d’Afrique du Nord).
- Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
- Qui voit ses veines, voit ses peines.
- Choses promises, choses dues.
- Cherchez midi à quatorze heures.
- A partir d’un certain âge, si le matin tu n’as pas mal nulle part, c’est que tu es mort.
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28 octobre 2009 à 19 07 23 102310
La Cruche cassée
Quand la justice se juge …
La cruche cassée est la preuve d’un acte plus qu’indélicat.
Un homme s’est introduit dans la chambre de la jeune Eve.
Sa mère, Dame Marthe, porte plainte, débris à la main, contre son fiancé.
Les voilà au tribunal, devant le juge Adam, le jour de visite de l’inspecteur judiciaire.
Le pauvre a pourtant déjà fort à faire pour amadouer ce rigide fonctionnaire et cacher ses propres lacunes.
Malheureusement pour lui, l’odieux suborneur de jeune fille, l’homme responsable de cet horrible méfait n’est autre que lui-même.
Juge et parti, accusé et bourreau, ce diable d’homme va tout tenter pour se disculper.
Un peu lente, cette farce allemande se révèle bouffonne grâce au jeu de son acteur principal et à la mise en scène particulièrement dynamique de Frédéric Bélier-Garcia.
Si la fin est prévisible dès les premières minutes, tout le plaisir de La Cruche cassée réside justement dans tous les efforts du pauvre juge pour cacher sa culpabilité.
Et à ce jeu, l’acteur belge Jan Hammenecker excelle et donne à la pièce tout son relief avec une truculence incomparable.
La farce gentillette se transforme en plaisante bouffonnerie.
Le texte qui date des années 1800 prend un tout autre relief dans une scénographie baroque qui mélange les siècles. Les costumes d’époque voisinent avec un juke-box, la charrette tirée par les chevaux avec un micro.
L’anachronisme amuse et rajoute une petite couche à ce texte vieillot, délicieusement rajeuni par le talent de son comédien principal et des ses comparses : David Migeot en greffier rusé, Christelle Cornil en expressive servante ou Agnès Pontier en Dame Brigitte plutôt délirante.
Pour une fois on appréciera donc le proverbe …
Tant va la Cruche à l’eau qu’elle se casse … pour nous divertir.
Muriel Hublet
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