CELA S’EST PASSE UN JOUR/Aventures, drames et passions celebres
L’affaire Cora Crippen (4e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 3e partie : Le docteur Crippen apprend aux amis de sa femme, Cora, que celle-ci vient de mourir d’une pneumonie à Los Angeles.
Le moment de stupeur passé, c’est la colère dans le groupe des amis de Cora.
— Cet homme cache certainement quelque chose !
— Il a profité de l’absence de son épouse pour faire venir sa maîtresse chez lui !
— Il nous a d’abord rassurés, en nous disant qu’elle revenait, puis il nous annonce son décès ! C’est une histoire louche, il faut prévenir sans tarder la police, elle saura mener l’enquête et révéler la vérité sur Cora !
C’est le commissaire Dew qui reçoit la plainte. Il se rend aussitôt au domicile du médecin et frappe à la porte. C’est une très jeune femme qui lui ouvre, les cheveux coupés court, avec plus l’allure d’un garçon que d’une fille.
— Oui ? demande-t-elle.
— C’est bien le domicile du docteur Crippen ?
— Oui, dit-elle.
Il montre sa carte de policier. La jeune femme recule, comme si elle était effrayée.
— La police ?
— Puis-je savoir qui vous êtes, mademoiselle… ou madame ?
— Mademoiselle, mademoiselle Ethel Le Neve… Je suis la secrétaire du docteur Crippen…
— Vous habitez avec lui ? demande le policier ?
— Oui, dit la jeune femme, timidement, y a-t-il du mal à cela ?
— Non, non, bien sûr, je suis venu voir le docteur.
— Il n’est pas là.
— Veuillez me dire alors où je peux le trouver.
— A son cabinet.
Elle lui donne l’adresse. Le commissaire la remercie et prend congé. Il se rend aussitôt au cabinet du médecin qui, n’ayant pas de client, le reçoit immédiatement.
— Entrez, dit-il au policier, à vrai dire, je m’attendais un peu à la visite de la police…
— Ah bon, dit le commissaire, intrigué.
Le médecin sourit, fixant, de ses yeux globuleux, le commissaire.
— Oui…
— Puis-je savoir pourquoi ?
— Parce que les amis de ma femme ont dû trouver mon comportement bizarre ces dernières semaines, j’ai compris qu’ils finiraient par aller voir la
police !
C’est au tour du commissaire de sourire.
— C’est, en effet, ce qui s’est passé !
— On a dû vous dire aussi que j’ai pris une maîtresse, en l’occurrence ma secrétaire, et elle a même emménagé chez moi ?
— En effet, dit encore le commissaire. Les amis de Cora m’ont dit aussi que vous vous affichez publiquement avec elle, qu’elle porte le manteau de fourrure et les bijoux de votre femme, votre femme dont vous avez annoncé, il y a quelques jours, le décès !
— Je vais vous expliquer, dit le médecin. (à suivre…)
K. N.
7 juin 2009
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