Hantises (31e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 30e partie : Hamid n’a pas rêvé, du moins concernant la femme à laquelle il a donné à boire dans la nuit et qui se souvient de lui. Mais pour l’homme en train de regarder furtivement la vieille comateuse qui a parlé, il n’a pas de témoin !
La nuit est tombée, Hamid est pris par une sorte d’appréhension : l’homme va-t-il de nouveau lui rendre visite ?
Ali qui ne dort pas encore, le trouve pensif.
— A quoi penses-tu ?
— Oh, à rien !
La porte des urgences s’ouvre brusquement : des infirmiers ramènent sur un brancard un malade.
— Un nouveau venu, soupire Hamid.
— Il y a deux lits vacants !
— Dans lequel le met-on ? dit Hamid.
Il n’a pas fini de parler que le malade est dirigé vers le lit de la vieille, trouvée morte le matin. La femme qui accompagne le malade s’écrie :
— Il faut changer les draps !
— C’est la nuit, répond une infirmière, les lingères ne sont pas là !
La femme proteste :
— Le lit est défait et les draps sales ! On ne sait pas qui était dans ce lit !
Hamid intervient.
—Il y a un autre lit libre, et je crois qu’on a changé les draps !
— C’est ce lit qu’on nous a indiqué, dit l’infirmier, il est inscrit sous son numéro !
— Alors enlevez les draps du lit vacant et mettez-les sur celui-là !
La femme va elle-même enlever les draps ; elle fait également le lit.
— Voilà, dit-elle, maintenant vous pouvez placer mon mari !
On le place. Un infirmier va chercher une petite machine à laquelle on le branche.
— Vous respirez mieux ? demande l’infirmier.
— Oui, dit l’homme.
— ça ira mieux, et demain, les médecins vous verront et vous prescriront un traitement !
L’homme se retourne vers la femme.
— Tu peux rentrer, tu as laissé les enfants seuls.
— Tu n’auras besoin de rien.
— Non…
Avant de partir quand même, la femme s’approche de Hamid et de Ali.
— Il souffre de troubles respiratoires et d’étourdissements, s’il se lève durant la nuit, ne le laissez pas sortir seul !
— Soyez tranquille madame, nous l’assisterons en cas de besoin !
La dame remercie et s’en va.
— Alors, demande Hamid au nouvel arrivé, ça va ?
— Beaucoup mieux, dit l’homme.
— Vous serez bien pris en charge, dit Hamid, et puis, si vous devez vous lever la nuit, appelez-moi ou appelez mon ami (à suivre…)
K. N.
7 juin 2009
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