Hantises (29e partie)
Par K. Yerbi
Résumé de la 28e partie :La situation de Hamid s’améliore : dans deux ou trois jours, s’il se stabilise, il pourra quitter l’hôpital.
L’infirmier est venu renvoyer les visiteurs qui traînent. La femme de Hamid a de la peine à le quitter.
— Tu es sûr que tu n’as besoin de rien ?
— Tu peux partir tranquille, dit Hamid, j’ai tout ce qu’il me faut !
— Allons, madame, il faut laisser les malades se reposer, dit l’infirmier.
Elle sort, en faisant un signe de la main.
— Ta femme t’aime beaucoup, dit Ali, qui, lui, n’a pas reçu de visite ce jour-là ;
— Elle et les enfants n’ont que moi.
— Tu as bien fait de ne pas lui dire que la vieille est morte ! On l’a emmenée en réanimation… C’est une bonne idée !
— Je ne voulais pas l’inquiéter.
— Hélas, même malades, nous pensons aux nôtres !
— Ta famille n’est pas venue te voir, dit Hamid
— Ma femme et les enfants n’ont pas dû trouver quelqu’un pour les ramener… Le village est très loin de la ville.
— Cela ne fait rien, dit Hamid, demain, j’en suis sûr, ils seront à ton chevet… en attendant, nous allons partager les fruits qu’on m’a ramenés…
— Laisse cela pour tout à l’heure, dit Ali, et allons chercher ton homme !
— Mon homme ? demande Hamid, qui ne comprend pas
— Tu as oublié… L’homme qui est entré à l’improviste dans la nuit et qui a fouillé dans les affaires !
— Ah, oui, dit Hamid ;
Il se lève du lit, chausse ses pantoufles et met son peignoir.
— Nous allons monter au premier, dit Ali, c’est là que se trouvent les chambres des malades.
Hamid le suit. Ils entrent dans une première chambre où se trouvent deux hommes.
— Alors, ça va, les gars,
— ça va, ça va, répondent les patients.
— Vous n’avez besoin de rien ?
— Tout va bien…
En sortant, Hamid secoue la tête.
— Notre homme n’est pas dans cette chambre.
Ils vont dans la chambre suivante. Ils y trouvent également deux hommes. Hamid fait des non, non de la tête.
Ils se rendent ainsi dans toutes les chambres des hommes ; aucun ne correspond à l’homme que Hamid a vu dans la nuit.
— Je ne comprends pas, dit Hamid
— Il faut supposer que ton homme est parti, dit Ali
Et d’ajouter :
— Ou alors que tu as rêvé ! (à suivre…)
K. Y.
7 juin 2009
Non classé