28.Hantises (28e partie)

Hantises (28e partie)
Par K. Noubi

Résumé de la 27e partie : Hamid parle à son compagnon, Ali, de l’étrange visiteur qui est entré, dans la nuit, à la salle des urgences.

— Si tu veux, dit Ali, nous allons faire le tour des malades, dans les chambres, peut-être que tu reconnaîtras ton homme ?
— On peut le faire ?
— Oui, dit Ali, il suffit de se montrer
discret !
— On peut entrer comme ça dans les chambres ?
— Oui, on demande des nouvelles des uns et des autres !
— On y va tout de suite.
— Non, dit Ali, le matin, les femmes de ménage nettoient, puis les médecins passent voir les malades… L’après-midi, après les visites, ce sera l’idéal !
— D’accord, dit Hamid.
D’ailleurs, le médecin ne tarde pas à lui rendre visite.
— Alors, ça va mieux ? demande-t-il.
— Je me sens un peu las, mais je n’ai plus d’étourdissements !
— C’est un bon signe, d’ailleurs votre glycémie a sensiblement baissé… Maintenant, il faudra éviter l’hypoglycémie…
— Comment l’éviter, docteur ?
— En mangeant régulièrement… tout à l’heure, la diététicienne va passer et vous expliquera les règles à observer.
— Je pourrai reprendre mon travail, docteur ? demande Hamid avec
inquiétude.
— Bien sûr ! il y a des pilotes diabétiques, des médecins diabétiques, des ouvriers, des professeurs diabétiques et qui font leur travail le plus normalement du monde ! quel métier exercez-vous ?
— Enseignant dans un collège.
Le médecin sourit.
— Il faudra éviter de vous mettre en colère, de vous stresser…
— Les gamins ne sont pas toujours commodes !
— Vous vous en sortirez, j’en suis sûr !
— Quand pourrai-je rentrer chez moi ?
— Dans deux ou trois jours, si ça va mieux !
Vers treize heures, après le repas, sa femme et ses enfants arrivent les premiers.
— Comment ça va ?
— Beaucoup mieux, dit-il, d’après le médecin qui m’a vu, ce matin, dans deux ou trois jours, je pourrai rentrer à la maison !
— Tout le monde est pressé de te voir revenir !
C’est ensuite le défilé des amis et des collègues. Tous lui trouvent bonne mine et tous lui souhaitent un prompt rétablissement. C’est alors que sa femme demande :
— Et la vieille dans le coma ? elle n’est plus dans son lit ?
— On l’a envoyée en salle de réanimation ! dit Hamid.(à suivre…)

K. N.