Les époux de la baignoire fatale (5e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 4e partie : Monté voir si sa femme a fini de prendre son bain, Llyod la découvre morte dans sa baignoire où elle s’est noyée.
Le coroner – officier de la police judiciaire dans les pays anglo-saxons – arrive quelques instants après. Le corps, ruisselant d’eau d’Elizabeth Llyod, est toujours sur le sol.
«a première vue, dit le docteur Bates, il s’agit d’une mort accidentelle.»
Le coroner regarde la baignoire et s’exclame.
— Comment peut-on se noyer dans une aussi petite baignoire… Un enfant, peut-être, mais pas un adulte !
— elle a dû avoir un malaise.
Le docteur Bates explique.
— J’ai reçu cette dame et son époux dans mon cabinet, hier. La femme était indisposée et souffrait de maux de tête et d’étourdissements. Elle avait également un peu de fièvre… Je suppose que ses malaises l’ont reprise et qu’elle a glissé dans l’eau…
— Nous allons quand même procéder à l’autopsie du corps… Je vous charge de la faire, docteur.
En attendant de faire transférer le corps, le coroner interroge l’époux de la défunte qui semble très peu affecté par ce qui vient de se passer.
«J’étais au salon, tandis qu’elle prenait son bain. Puis je suis sorti faire une course. C’est quand je suis revenu que j’ai constaté que ma femme n’était pas descendue de la chambre… On devait se retrouver au salon!»
Le coroner regarde avec méfiance cet homme que le décès de sa femme laisse presque indifférent.
— Je vous demande de rester sur place jusqu’aux résultats de l’autopsie.
Au docteur Bates, qui effectue l’autopsie, le coroner demande de rechercher des traces de violence sur le corps.
Après avoir examiné le corps, le docteur relève une meurtrissure au coude gauche de la victime.
— Cela signifie-t-il qu’elle a subi des violences ?
— Non, je pense qu’elle s’est fait cette marque en tombant dans la baignoire ; je pense également qu’elle a été victime d’une crise cardiaque et qu’elle a convulsé… elle avait de l’écume à la bouche !
— Votre conclusion docteur ?
— Mort accidentelle !
— Je peux donc laisser le mari aller librement ?
— Oui, il n’a rien à voir dans la mort de son épouse.
Le coroner et le médecin retournent à la pension. Llyod accueille avec froideur les deux hommes.
— Je peux procéder à l’enterrement et partir ?
— Oui, dit l’officier de police.
Llyod se retourne vers la propriétaire de la pension.
— Indiquez-moi où je puis trouver un cercueil… Le moins cher possible !
Après l’enterrement, il règle la pension et s’en va. (à suivre…)
K. N.
6 juin 2009
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