Cela s’est passe un jour/ Aventures, drames et passions célèbres
Les époux de la baignoire fatale (4e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 3e partie : Llyod, sorti faire les courses, s’étonne que sa femme ne se trouve pas au salon. Il avait convenu de s’y retrouver après que sa femme eut pris son bain.
«Au secours ! Au secours !» Madame Blatch, de la cuisine, entend les cris de détresse, et sans perdre de temps, sort dans le couloir.
— Que se passe-t-il ? crie-t-elle. Qui appelle à l’aide ?
— C’est Llyod ! Ma femme a un malaise !
Les cris viennent de la salle de bains, qui se trouve à l’entresol. Madame Blatch monte quatre à quatre les escaliers. Son mari, attiré par les cris, la rejoint.
— Que se passe-t-il ? demande-t-il
— Les nouveaux locataires… La femme a un malaise !
Ils arrivent à la salle de bains dont la porte est ouverte ;
— Vite, crie Llyod, aidez-moi à la sortir de l’eau ! Elle est trop lourde !
Il a tiré la tête hors de l’eau, mais il ne parvient pas à tirer le reste du corps. En un tour de main, la jeune femme est extraite de l’eau. Son corps nu est ruisselant. On l’a étendu sur la moquette mais elle ne semble plus donner signe de vie.
— Allez vite chercher le médecin ! crie Llyod
M. Blatch se précipite et, revient, en un temps record, avec le docteur Blates, celui-là même qui, la vieille, avait soigné la jeune femme. Il se penche aussitôt sur elle, mais pour constater le décès.
— Je regrette, dit-il à l’époux, mais votre femme est décédée !
— Comment cela, décédée ? dit Llyod, sans manifester la moindre émotion. Elle prenait son bain…
— Elle a dû avoir un malaise, et elle s’est noyée !
Il se retourne vers le mari.
— Vous n’étiez pas avec elle ? Vous ne l’avez pas entendue appeler à l’aide ?
— Non, je suis sorti un moment faire les courses. On devait se retrouver au salon !
Le médecin interroge les propriétaires.
— Et vous, vous n’avez rien entendu ?
— Non, disent en chœur les Blatch
Madame Blatch se ravise.
— Au début, j’entendais de la cuisine les clapotis…
— Et puis ?
— Et puis, plus rien ! Que s’est-il passé ?
— Elle a dû avoir un malaise… elle était affaiblie par son indisposition et les vapeurs l’ont comme assommée… elle a glissé dans l’eau, sans s’en rendre compte !
— Quel malheur !
— Il faut prévenir la police, dit le médecin
— C’est un accident !
— C’est quand même une mort suspecte… appelez le coronaire, je vais rester pour le recevoir et établir mon rapport. (à suivre…)
K. N.
6 juin 2009
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