Hantises (5e partie)
Par K. Noubi
Résumé de la 4e partie : La nouvelle demeure de la famille – une maison de style colonial – plaît à tous. Sauf à la vieille grand-mère qui préfère sa maison de campagne et… au chien qui semble terrorisé !
On ouvre les armoires, les placards : le couple européen, qui occupait les lieux auparavant, a laissé beaucoup de choses, y compris des vêtements.
— vous choisirez tout ce qui vous plaira, dit Ali, le reste, je ferai venir un marchand de vieilles choses, il nous en débarrassera.
— Pouah, dit la vieille Hadda, moi porter des vêtements de roumis !
Sa belle-fille lui montre un manteau.
— Regarde, il est presque neuf !
— porte-le, toi-même, dit Hadda, moi je n’ai rien à faire des vêtements d’infidèles !
— Et les assiettes, tu ne mangeras pas dedans ? la taquine Zahia. Il y a aussi un réfrigérateur… Peut-être que tu ne boirras pas d’eau fraîche ?
— J’ai ramené mes assiettes ! quant à l’eau fraîche, j’ai ma gargoulette, je la suspendrai à un arbre, avant d’aller au lit, et le matin l’eau sera glacée !
Zahia veut pousser les choses plus loin.
— Et les lits, comment feras-tu pour dormir ?
Mais Ali, qui surprend la conversation arrête sa femme.
— Laisse ma mère tranquille, elle fera ce qu’elle voudra !
Il se retourne vers elle.
— Les enfants m’ont dit que tu n’as pas encore choisi ta chambre !
— Je dormirai avec les filles !
— Pourquoi ? dit Zahia, il y a assez d’espaces, tu seras plus à l’aise dans une chambre à toi toute seule ! tu y mettras tes affaires, tu iras dormir quand tu voudras…
— C’est vrai, dit Ali, tu seras plus à
l’aise !
— alors, donnez-moi une chambre, maugrée la vieille.
— Que dirais-tu de la chambre qui se trouve au milieu, sur le côté gauche : ainsi tu seras entre les garçons et les filles !
— Fais comme tu veux, dit Hadda, qui se retire.
Zahia secoue la tête.
— ta mère ne changera pas, elle est toujours en train de protester !
— il faut la comprendre, dit Ali, nous l’avons forcée à venir ici.
— elle doit s’adapter à notre nouvelle vie, dit Zahia.
Les enfants, eux, sont contents de leurs chambres. Mais il y a un problème : il n’y a pas assez de lits !
— il y en a un seul dans notre chambre, dit Omar. Qui le prendra : moi, Boussif ou el-houari ?
— Ce sera le plus jeune, dit ali.
Omar veut protester, Ali l’arrête.
— C’est provisoire, je vais commander des lits pour chacun d’entre vous !
Le petit Boussif est intrigué.
— il y a une porte et un escalier qui descend au sous-sol.
— C’est la cave, dit Ali.
— tu nous fais visiter ? demande le petit. (à suivre…)
K. N.
5 juin 2009
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