Le Petit Chaperon rouge (2e partie et fin)
Résumé de la 1re partie : La petite fille était loin de se douter des funestes desseins du loup à son égard et à l’égard de sa grand-mère.
Le loup tire la chevillette, la porte s’ouvre et sans dire un mot, il s’approche du lit de la grand-mère et l’avale. Il enfile ses habits, met sa coiffe, se couche dans son lit et tire les rideaux.
Pendant ce temps, le Petit Chaperon rouge avait cueilli des fleurs. Lorsque la fillette en eut tant qu’elle pouvait à peine les porter, elle se souvint soudain de sa grand-mère et reprit la route pour se rendre auprès d’elle. Elle fut très étonnée de voir la porte ouverte. Et lorsqu’elle arriva dans la maison, elle avait comme un pressentiment. «Mon Dieu, comme je suis craintive aujourd’hui. D’habitude, je suis si contente d’être auprès de ma grand-mère !»
Le Petit Chaperon rouge entra dans la chambre et lance un bonjour tonitruant.
Mais nulle réponse. Elle s’approche du lit et tire les rideaux. La grand-mère y était couchée, sa coiffe tirée très bas sur son visage. Elle avait l’air bizarre.
La fillette inquiète lui dit :
— Oh, grand-mère, comme tu as de grandes oreilles.
— C’est pour mieux t’entendre…
— Oh ! grand-mère, comme tu as de grands yeux !
— C’est pour mieux te voir !
— Oh ! grand-mère, comme tu as de grandes mains !
— C’est pour mieux t’étreindre…
— Mais, grand-mère, comme tu as une horrible et grande bouche !
— C’est pour mieux te manger !
A peine le loup eut-il prononcé ces mots, qu’il bondit hors du lit et avala le pauvre Petit Chaperon rouge.
Lorsque le loup eut assouvi sa faim, il se recoucha, s’endormit et commença à ronfler bruyamment. Un chasseur passait justement devant la maison. Il se dit : «Comme cette vieille femme ronfle fort ! Il faut que je voie si elle a besoin de quelque chose.» Il s’introduit dans la chambre et quand il arrive devant le lit, il découvre un loup qui y est couché.
— Ah ! c’est toi, bandit ! dit-il. Voilà bien longtemps que je te cherche…
Il se prépare à faire feu lorsque tout à coup l’idée lui vient que le loup pourrait bien avoir avalé la grand-mère et qu’il serait peut-être encore possible de la sauver. Il ne tire pas, mais prend des ciseaux et commence à ouvrir le ventre du loup endormi. A peine avait-il donné quelques coups de ciseaux qu’il aperçoit le Chaperon rouge. Quelques coups encore et la voilà qui sort du loup et dit :
— Ah ! comme j’ai eu peur ! Comme il faisait sombre dans le ventre du loup !
Et voilà que la grand-mère sort à son tour, pouvant à peine respirer. Le Petit Chaperon rouge se hâte de chercher de grosses pierres et, aidé du chasseur et de sa grand-mère, en remplissent le ventre du loup. Ce denier, lorsqu’il se réveilla, voulut s’enfuir, mais les pierres étaient si lourdes qu’il s’écrasa sur le sol et mourut.
Ils étaient bien contents tous les trois : le chasseur dépouilla le loup et l’emporta chez lui. La grand-mère mangea le gâteau et but le sirop que le Petit Chaperon rouge avait apportés. Elle s’en trouva toute ragaillardie.
Le Petit Chaperon rouge cependant pensait : «Je ne quitterai plus jamais mon chemin pour aller me promener dans la forêt, quand ma maman me l’aura interdit.»
3 juin 2009
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